Programme
- Nathalie Berton-Blivet (IReMus, CNRS)
Comment lire les cantates à grands effectifs ?
Cette communication abordera la cantate à grands effectifs, qui met en œuvre des forces musicales dépassant le cadre habituel de la cantate (accompagnée généralement, outre la basse continue, d’une ou deux parties de dessus) pour explorer les œuvres à la frontière entre cantate et petit opéra et nous interroger sur la manière dont il convient de lire certaines partitions. -
Julien Dubruque (CMBV)
Prosodie et rythme du récitatif dans les cantates françaisesIl n’est pas douteux que, face à la tentative d’acclimatation du récitatif italien par les premiers compositeurs de cantates françaises, une réaction s’est rapidement fait sentir, visant à défendre le goût de l’opéra, c’est-à-dire du récitatif à la manière de Lully. Mais un examen plus détaillé des caractéristiques du récitatif de chaque compositeur – nous nous intéresserons avant tout aux grands noms des années 1700 et 1710 : Morin, Bernier, Stuck, Montéclair, Campra, Clérambault et Gervais – révèle non seulement des nuances, mais des idiosyncrasies. Nous chercherons à établir une typologie du récitatif dans les cantates françaises et proposerons un outil : une double échelle d’italianité et de lullycité.
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Shirley Thompson (Royal Birmingham Conservatoire, UK)
Against the Grain: Situating Charpentier’s ‘Cantatas’Hitchcock’s landmark Catalogue raisonné (1982) categorizes eight works by Marc-Antoine Charpentier (1643–1704) as ‘cantatas’, all predating the recognized birthdate of the French cantata, in some cases by more than 30 years. Hitchcock later admitted that the word ‘cantata’ was a term of convenience in grouping these works together. They certainly share some common features: they are all secular vocal works, but neither in the tradition of the French ‘air’, nor dramatic in the same way as Charpentier’s many chamber operas. Most are settings of Italian texts which take their inspiration from precursors of the fully-fledged Italian cantata.
There can be little doubt that Charpentier’s starting point was music he first encountered in Italy: unusually for a French composer, Charpentier had spent three years in Rome in the late 1660s in the orbit of such Roman composers as Giacomo Carissimi and Luigi Rossi, an experience which was highly influential on his compositional practice. Indeed, his cultivation of the cantata genre in France at a time when Italian music was officially discouraged was in keeping with his tendency to absorb Italianate elements into his own music, and these works between them present a compendium of Italian compositonal techniques and devices. Such features are equally present in the French-texted Orphée descendant aux enfers, a work which which must also be considered in relation to the French cantata which emerged some 20 years later.
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Thomas Vernet (Fondation Royaumont)
Cantates et cantatilles dans les catalogues de vente (1700-1775) - premières approches.C'est à la lumière des catalogues de vente de bibliothèques privées publiés en France entre 1700 et 1775 environ que l'on se propose d'appréhender la diffusion et la vitalité du répertoire de la cantate et de la cantatille. Notre étude en cours et dont on livrera ici les premiers éléments, vise à mesurer la place occupée par ces genres spécifiques dans les corpus de musique vocale profane présents chez les particuliers et laissant supposer une pratique domestique. Cette enquête s'appuie en particulier sur les travaux de Laurent Guillo synthétisés dans son article " Les bibliothèques privées de musique en France au miroir des catalogues de vente (1700-1790), Revue de musicologie 2020, 106 (2).