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Glossary

Académie de musique et de poésie |
Première académie française, instaurée en 1570 par le poète Jean-Antoine de Baïf et le musicien Joachim Thibault de Courville et parrainée par le roi Charles IX. Les poètes et musiciens y réfléchissent à la réunion de ces deux arts.
Académie royale de danse |
Institution fondée en 1661 par Louis XIV, qui a pour fonction de recenser les formes et les pas de danse, de les normaliser en délibérant sur la façon de les interpréter, de codifier la technique et d'enseigner les règles ainsi établies. Elle disparaît dans les années 1780.
Académie royale de musique (Opéra de Paris) |
Institution fondée en 1669 à Paris à l'instigation de Jean-Baptiste Colbert et d'abord connue sous le nom d'Académie d'opéra, elle a pour principale mission de diffuser l'opéra français par des représentations publiques, non seulement à Paris mais également dans les autres villes du royaume.
Air de cour |
Genre vocal aristocratique de chambre au temps d'Henri IV et de Louis XIII.
Anne d'Autriche |
Reine de France de 1615 à 1643, épouse de Louis XIII, elle devient régente durant la minorité de son fils, futur Louis XIV. Née en 1601 en Espagne, Anne d'Autriche est infante d'Espagne et du Portugal, archiduchesse d'Autriche, princesse de Bourgogne et des Pays-Bas. Elle meurt en 1666.
Antienne |
Chant liturgique, souvent monodique, présentant un système d'alternance entre solistes et chœur.
Aubert, Jacques |
Elève de Jean-Baptiste Senallié, il devient rapidement l’un des meilleurs violonistes de sa génération (1689-1753). Après avoir été au service du prince de Condé, il entre à celui du roi. Outre son poste dans le prestigieux ensemble de cordes de la cour, les Vingt-Quatre Violons, il fait partie de l’orchestre de l’Opéra - aux côtés, notamment, de Francœur et Rebel – ainsi que du Concert Spirituel. Parmi ses compositions, on peut citer des suites de concerts de symphonies en trio inspirées du style italien, alors très en vogue à Paris. Aubert est l’un des plus grands précurseurs du violon concertant en France, une génération avant Jean-Marie Leclair.
Bach, Johann Christian |
Johann Christian Bach (1735-1782) est le plus jeune des fils de Johann-Sebastian Bach. Il se rend à Berlin accompagné de son frère Carl Philipp Emanuel en 1750, afin d’y parfaire son éducation artistique. Chef de l’orchestre du comte Antonio Litta à Milan de 1754 à 1760, il est ensuite titulaire de l’orgue de la cathédrale. Cette période italienne le forme à l’écriture de l’opera seria, genre dans lequel il excelle. C’est en 1762 qu’il s’installe en Angleterre – il sera bientôt surnommé le « Bach de Londres » –, où il devient le maître de musique de la reine Charlotte. Il y fonde diverses sociétés de concerts publics. En 1764, lors du voyage des Mozart, il accueille chaleureusement le petit prodige, qui gardera pour lui une estime inébranlable. Auteur de symphonies, d’opéras, de concertos et de pièces très diversifiées de musique de chambre, Johann Christian Bach s’essaye à la tragédie lyrique française avec son Amadis de Gaule composé pour l’Opéra de Paris.
Bach, Johann Sebastian |
Compositeur, organiste et violoniste allemand (1685-1750) ayant fait une grande partie de sa carrière à Leipzig, il est l'un des piliers du patrimoine musical européen. Compositeur de musique sacrée (cantates, motets, messes, passions, etc.), il est également l'auteur d'un important corpus d'œuvres instrumentales pour toutes formations et de dramma per musica.
Ballet |
Genre dramatique alliant danse et musique, né à la Renaissance, qui peut être exécuté tout aussi bien par des professionnels que par des amateurs, dans des lieux dédiés ou non (plein air, salons, scènes, etc.)
Ballet de cour |
Spectacle né à la cour des Valois à la fin du XVIe siècle, conjugant poésie, musiques vocale et instrumentale, chorégraphie et scénographie. Les récits servent de fil conducteur et commentent l'action.
Ballet héroïque |
Cousin de l'opéra-ballet, il s'en distingue par la présence de figures héroïques tirées du monde antique et par son caractère joyeux, contrairement à la tragédie en musique.
Baryton |
Tessiture vocale d'homme, voix relativement médium, bénéficiant de notes graves comme de notes intermédiaires. V basse-taille.
Bas-dessus (contralto) |
Tessiture vocale ou instrumentale intermédiaire, située entre l'alto (haute-contre) et la soprano (dessus).
Basse |
Tessiture vocale ou instrumentale correspondant à la ligne la plus grave d'une musique.
Basse continue |
Système d'accompagnement musical en usage du XVIe siècle au début du XIXe siècle. Un groupe d'instruments mélodiques (violoncelle, contrebasse, basson, cromorne, etc.) et un groupe d'instruments harmoniques (orgue, clavecin, théorbe, luth, etc.) réalisent la ligne de basse d'une pièce tout en l'agrémentant de l'harmonie par des accords improvisés.
Basse-taille |
Tessiture vocale ou instrumentale correspondant à celle de baryton, située entre le ténor et la basse.
Basson |
Instrument à anche double grave, dont le tuyau d'air est recourbé à la base, avec un pavillon en son sommet. Le tuyau est ainsi deux fois plus long que s'il avait été ouvert à la base. Le basson est un instrument mélodique grave, pouvant tout aussi bien assurer des solos que la ligne de basse continue.
Beauchamp, Pierre |
Compositeur, danseur et chorégraphe français (1631-1705), il contribue grandement au développement de la danse en France en laissant, entre autres, un traité de danse. Il a chorégraphié de nombreuses compositions de Lully ainsi que les comédies-ballets de Molière. Directeur de l'Académie royale de danse à partir de 1680.
Belle Danse |
Appellation de la danse française noble du XVIIe siècle, désormais qualifiée de "baroque", et ancêtre de la danse dite "classique" codifiée au cours du XIXe siècle.
Benserade, Isaac de |
Poète et librettiste français (1613-1691), auteur notamment des vers de 23 ballets royaux. Protégé de Richelieu, d'Anne d'Autriche, de Philippe d'Orléans, de Mazarin et de Louis XIV.
Bérain, Jean |
Dessinateur, décorateur, peintre, aquarelliste, graveur et ornemaniste (1640-1711). Elève d'Henri de Gissey, il lui succède en 1675 comme dessinateur de la chambre et du cabinet du roi. Il supervise la préparation des fêtes, mascarades et pompes funèbres royales ainsi que la décoration et la machinerie de l'Opéra. Son fils Jean Bérain (1674-1726) lui succède en 1704.
Berlioz, Hector |
Compositeur français (1803-1869), il représente le romantisme en France et touche à tous les genres, n'hésitant pas à les fusionner.
Bernier, Nicolas |
Nicolas Bernier (1665-1734) est sans doute maîtrisien à la collégiale de Mantes-la-Jolie, sa ville natale, avant de se diriger vers l’Italie pour perfectionner son art. En 1694, il obtient la charge de maître de musique à la cathédrale de Chartres et ne revient à Paris qu’en 1698, comme maître de musique de Saint-Germain-l’Auxerrois. Six ans plus tard, il est nommé à la Sainte-Chapelle, succédant de la sorte à Charpentier : il occupera cette charge honorifique vingt-deux ans durant, avant de se désister en 1726. Ayant obtenu dès 1723 la charge de sous-maître de la Chapelle royale, il compose nombre de grands motets jusqu’à sa mort. On lui doit également des petits motets et des cantates françaises en abondance, qui témoignent d’un véritable talent de mélodiste et d’une technique contrapuntique très sûre.
Blavet, Michel |
Compositeur français (1700-1768) autodidacte, brillant bassoniste et flûtiste virtuose. Ses premiers concertos et sonates obtiennent un grand succès au Concert Spirituel. Ses sonates constituent l'un des sommets de la musique pour flûte traversière de l'époque. En 1731-1735, il se produit au Concert Spirituel avec Jean-Marie Leclair, Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville et Jacques Aubert notamment. Ordinaire de la Musique du roi en 1736, il restera trente ans dans cette institution. À partir de 1740, il est flûtiste dans l'orchestre de l'Opéra. Il fonde un quatuor fameux composé de deux flûtes, une viole de gambe et un violoncelle, qui fait connaître les quatuors de Telemann. Il crée sur le modèle des intermèdes italiens le premier opéra-bouffe français, Le Jaloux corrigé, en 1752.
Boësset, Antoine |
Né à Blois, Boësset (1586-1643) est l’un des musiciens favoris de Louis XIII. Il occupe successivement les postes de maître des Enfants de la Musique de la Chambre du roi (1613) et de maître de la Musique de la reine (1615), et hérite la charge de surintendant de la Musique du roi (1622) de son beau-père, Guédron, dont il surpasse la réputation jusqu’à la fin du siècle. Pendant trente ans, il collabore aux ballets de cour : La Délivrance de Renaud (1617), Le Ballet de la Reyne représentant le Soleil (1621), Le Ballet des Dandins (1626), Le Grand Bal de la douairière de Billebahaut (1626), Le Ballet de la Félicité (1639), etc. On a également de lui neuf livres d’Airs de cour à 4 et 5 parties et cinq livres d’Airs mis en tablatures de luth ; d’autres airs sont quant à eux dispersés dans plusieurs recueils collectifs. Boësset favorise l’évolution du ballet de cour, auquel Guédron a donné un caractère mélodramatique, vers le « ballet à entrées » où les récits ne font plus corps avec l’action. Ses airs de cour marquent la transition entre l’air du début du siècle et celui de Lambert. Préoccupé à partir de 1632 « d’ajuster la méthode italienne à la française », il donne à l'air une facture plus large, une déclamation plus soignée et un sentiment plus profond. La basse continue apparaît dans ses derniers recueils polyphoniques.
Bouzignac, Guillaume |
Compositeur français (1587-1642) travaillant principalement en milieu écclésiastique, il est l'auteur d'un grand corpus d'œuvres sacrées et de quelques chansons profanes où le madrigalisme italien se mêle au genre français de l'air de cour. On le retrouve œuvrant à Angoulême, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bourges et Paris.
Cambert, Robert |
Compositeur et organiste français (1628-1677), il est considéré comme l'un des concepteurs de l'opéra français avec Pierre Perrin, avant Jean-Baptiste Lully. Il écrit les premières pastorales et, sous la tutelle de Mazarin, pousse le concept plus loin en donnant en 1671 le premier opéra purement français : Pomone. Il part ensuite à Londres exporter son "invention" et y meurt en 1677.
Campra, André |
Compositeur français (1660-1744) issu d'une famille de musiciens, il est nommé maître de musique à Notre-Dame de Paris en 1696, puis à la Sainte-Chapelle en 1698. Il travaille également pour l'Académie royale de musique et pour les pages de la Chapelle royale. S'il a écrit beaucoup d'œuvres religieuses, il est également reconnu comme l'un des grands compositeurs de ballets, d'opéras-ballets et de tragédies-lyriques.
Cantate |
Genre lyrique basé sur un livret, aussi bien sacré que profane. De dimension souvent plus modeste, la cantate est assez proche du genre de l'oratorio, genre exclusivement sacré.
Castrat |
Chanteurs eunuques (soprano ou alto), amenés d'Italie en France grâce à Mazarin, en 1644 et 1660, les castrats y sont acceptés avec plus ou moins de succès.
Cavalli, Francesco |
Chanteur, organiste et compositeur italien (1602- 1676), il mène une longue carrière de musicien d'Église et marque l'histoire de la naissance de l'opéra en Italie, genre devenu très populaire à la fin de sa vie. Vingt-sept de ses quarante et un opéras nous sont parvenus. Ses opéras L'Egisto, Xerse et Ercole amante sont donnés à Paris où il est invité par le cardinal Mazarin. Puis il reprend le chemin de Venise, victime de la cabale organisée après la mort du cardinal contre les milieux politiques et artistiques italiens résidant à la cour de France.
Chantre |
Chanteur professionnel de musique sacrée, soliste ou choriste.
Chapelle royale |
Au château de Versailles il y eut cinq chapelles successives, en divers emplacements. La dernière et actuelle fut construite par Jules-Hardouin Mansart puis Robert de Cotte et achevée en 1710.
Charles IX |
Roi de France de 1560 à 1574 (né en 1550), de la famille des Valois, son règne est marqué par les guerres de Religion qui opposent violemment les catholiques et les protestants.
Charpentier, Marc-Antoine |
Compositeur et organiste français (1643-1704), il a beaucoup œuvré pour la communauté jésuite de Paris et a été maître de musique à la Sainte-Chapelle, mais n'a jamais travaillé à la cour de Versailles. Il est l'auteur de nombreuses œuvres sacrées mais aussi de musiques de scène (théâtre, tragédies, pastorales, etc.).
Cherubini, Luigi |
Compositeur, chef d'orchestre, théoricien et pédagogue italien (1760-1842). Il est l'un des grands compositeurs d'opéra durant la Révolution et devient directeur du conservatoire de Paris de 1822 à 1844. Il est l'auteur de très nombreux opéras qui assurent le lien entre l'opéra du XVIIIe et le grand opéra français du XIXe.
Clarinette |
Instrument à anche simple, la clarinette possède une tessiture très étendue, une grande possibilité de nuances, et existe en plusieurs tailles.
Classicisme |
En histoire de la musique, le terme revêt une valeur chronologique et stylistique. Il s'oppose au baroque qui le précède et s'ouvre avec Haydn.
Clavecin |
Instrument à clavier et cordes pincées. Si le clavecin est l'emblème de l'ère baroque ainsi que de la noblesse, son origine remonte au Moyen Âge sous le nom de clavicymbalum ou clavicytherium.
Colasse, Pascal |
Compositeur français (1649-1709), principal collaborateur de Jean-Baptiste Lully, qui le place à la tête de l'orchestre de l'Académie royale de musique en tant que "batteur de mesure", il achève la dernière tragédie en musique de son maître, Achille et Polyxène, qui subit un échec cuisant. Il prend sa revanche en 1689 avec la tragédie lyrique Thétis et Pélée, qui reste 61 ans au répertoire de l'Académie et propose la première grande "tempête" musicale. Il épouse la même année la fille du dessinateur et décorateur Jean Bérain. Il met au point le prototype de l'opéra-ballet en 1695, avec l'abbé Pic, en composant Le Ballet des Saisons. Il succède en 1696 et jusqu'à sa mort à Michel Lambert au poste de maître de la Musique de la Chambre et maître des pages.
Colin de Blamont, François |
Compositeur français (1690-1760), il reçoit probablement son éducation musicale de son père Nicolas Colin, ordinaire de la musique du roi, et l'aide et la protection de Michel Richard Delalande. Il acomplit une carrière de musicien de cour, participe aux fêtes des Grandes Nuits de Sceaux de la duchesse du Maine en 1714-1715 et se fait connaître par deux cantates, Circé et Didon. Ses fonctions à la cour (surintendant et maître de la Musique de la Chambre) l'amènent à assumer les Concerts de la reine avec André Cardinal Destouches. Il connaît des succès éclatants à l'Opéra avec notamment Les Fêtes Grecques et Romaines (1723).
Comédie lyrique |
Comédie en musique, qui se distingue de la comédie-ballet par le fait qu'elle est entièrement chantée.
Comédie-ballet |
Comédie mêlée de musique et de danse créée par Molière et Lully, dans la lignée des genres qui relatent une même histoire tout au long de l'œuvre (comme la tragédie en musique et contrairement à l'opéra-ballet, plus composite). Molière et Lully remportent de nombreux succès (L'Amour médecin, Georges Dandin, Le Bourgeois gentilhomme, etc.).
Comédie-Française |
En 1680, Louis XIV donne l'ordre de réunir les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne et ceux du Théâtre Guénégaud (troupe de Molière), qui créent ensemble la Comédie-Française.
Comédie-Italienne (ou Théâtre Italien) |
Compagnie italienne basée à Paris depuis 1716 et résidant à l'Hôtel de Bourgogne. Connue aussi sous le nom de Théâtre Italien, la troupe fusionne en 1762 avec l'Opéra-Comique.
Concert Spirituel |
Association de concerts publics parisiens fondée par Anne Danican Philidor en 1725, et qui disparaît en 1790. À Paris, l'Académie royale de Musique, qui a le privilège du théâtre de musique, doit fermer une trentaine de jours par an en raison du calendrier liturgique. Le Concert Spirituel obtient d'organiser des concerts publics payants les jours de fermeture de l'Opéra.
Concerto |
Genre musical purement instrumental inventé en Italie au XVIIe siècle, le concerto oppose un ou plusieurs solistes à un orchestre.
Concerts de la reine |
Concerts organisés autour de la reine Marie Leszczynska (épouse de Louis XV), qui suivaient un protocole soigneusement planifié, que ce soit en intérieur ou en extérieur, à Versailles ou à Fontainebleau. Ces concerts étaient aussi bien constitués de sonates, d'opéras, de cantates ou de ballets.
Conservatoire |
Institution musicale fondée en 1795 à la suite de la Révolution, elle poursuit la tradition des schola et des maîtrises, indépendamment de l'Église.
Consort |
Petit ensemble de la Renaissance rassemblant tous les instruments d'une même famille. Un consort complet de violes réunit un dessus de viole, un bas-dessus de viole, une viole ténor, une basse de viole et un violone (contrebasse de viole).
Continuo |
v basse continue.
Contrebasse |
Appartenant à la famille des violons, la contrebasse est le plus grand et le plus grave des instruments à cordes. Il se joue debout, en frottant les cordes avec l'archet ou en les pinçant avec les doigts.
Contrepoint |
Technique d'écriture musicale visant à superposer simultanément des lignes mélodiques.
Cor |
Instrument de la famille des cuivres utilisé à l'origine comme instrument de signalement militaire ou pour la chasse, le cor subit des améliorations lors de la seconde moitié du XVIIe siècle et s'intègre rapidement dans l'orchestre.
Cordes |
Famille d'instruments réunissant les cordes frottées : les violons (haute-contre, dessus, quinte, taille, violoncelle, contrebasse) et les violes.
Corneille, Pierre |
Dramaturge et poète français (1606-1684), auteur du Cid qui fait scandale par sa nouveauté, il livre avec L'Illusion comique une œuvre caractéristique du style baroque.
Cornet (baroque) |
Famille d'instruments à embouchure, en bois ou en ivoire. Très proche de la flûte à bec, il s'en distingue par la présence d'une embouchure.
Couperin, François |
Compositeur, claveciniste et organiste français (1668-1733). Attaché à la paroisse de Saint-Gervais de Paris tout le long de sa vie, il est aussi au service de la cour de Versailles où il obtient le titre d'organiste du roi. Il laisse un riche corpus d'œuvres instrumentales - surtout pour orgue ou clavecin, quelques pièces sacrées dont des motets, et ses somptueuses Leçons de ténèbres.
Cour |
Lieu où réside un roi ou un prince souverain. Ensemble des officiers qui le servent et de sa suite de courtisans. La résidence principale est le siège du gouvernement (Paris, puis Versailles) mais une partie de l'année, la Cour est itinérante. D'Henri IV à la mort d'Anne d'Autriche en 1666, la cour réside à Paris (le Louvre, les Tuileries), puis à Saint-Germain-en-Laye, jusqu'à son installation à Versailles en mai 1682. L'habitude est prise, dans la seconde partie du règne de Louis XIV, de séjourner à dates régulières dans d'autres résidences royales (Compiègne, Fontainebleau, Saint-Hubert, Saint-Léger pour des périodes de chasse ; Marly, Choisy, La Muette), et aussi dans des "petites maisons de plaisance", chez telle favorite, tel membre de la famille, tel ministre.
Cromorne |
Basse de hautbois baroque, très grave et de grande dimension.
D'Anglebert, Jean-Henry |
Compositeur, claveciniste et organiste français (1629-1691). Il travaille à la cour de Versailles et y produit un certain nombre d'œuvres instrumentales - principalement pour clavecin - pour les divertissements.
D'Orneval, Jacques-Philippe |
Auteur dramatique français (?-1766) de plus de quatre-vingt pièces scéniques pour le compte des théâtres de la Foire, dont la vie est méconnue.
Dauvergne, Antoine |
Compositeur et violoniste français (1713-1797), élève de Rameau, violoniste de la Chambre du roi, il rejoint l'orchestre de l'Opéra en 1744 et y assure, ainsi qu’au Concert Spirituel, de hautes responsabilités. Il est l'auteur de nombreuses pièces pour la scène (ballets, tragédies, ballets-héroïques, etc.), de pièces instrumentales et aussi de quelques motets.
Debussy, Achille-Claude |
Compositeur et pianiste français (1862-1918), il est l'un des piliers de l'impressionnisme en musique. Touchant à presque tous les genres musicaux, il incarne le contre-académisme et ouvre l'ère de la modernité à ses contemporains.
Desmarest, Henry |
Compositeur français (1661-1741) d'abord au service de la cour de Versailles, c'est en Lorraine qu'il œuvre la plus grande partie de sa vie. Il est l'auteur de nombreuses musiques de scène mais aussi d'un corpus d'œuvres sacrées.
Dessus |
Partie supérieure d'une pièce de musique, instrumentale ou vocale. Par extension, partie la plus aiguë de chaque famille instrumentale. V soprano.
Destouches, André-Cardinal |
Compositeur français (1672-1749), il exerce son art à la cour de Versailles, d'abord en tant que surintendant puis maître de Musique de la Chambre. Il travaille aussi pour l'Académie royale et fait partie des initiateurs des concerts spirituels parisiens (vers 1725) et ceux des appartements de la reine à Versailles. Considéré de son vivant comme un compositeur de second rang, il n'en a pas moins laissé un bel héritage, comprenant ballets, tragédies, danses, chansons, cantates ou encore motets.
Diapason |
Par convention internationale moderne, c'est à la note LA qu'est attribuée une fréquence de référence, appelée diapason. Cette fréquence détermine la hauteur des notes de l'ensemble de la gamme. Entre la fin du XVIIe et celle du XVIIIe, le LA du diapason aurait oscillé sur l'intervalle d'une tierce majeure correspondant à nos SOL et SI actuels, calibrés par rapport au LA 440Hz.
Divertissement |
Appellation musicale du XVIIe siècle, qui peut désigner une simple pastorale ou une cantate de chambre. À partir du règne de Louis XIV, le divertissement désigne principalement une pièce instrumentale prenant place dans une œuvre scénique de plus grande taille.
Du Mont, Henry |
Organiste et compositeur (1610-1684) français d'origine flamande, il dirige avec Pierre Robert la musique religieuse de la cour jusqu’en 1683. Après différentes charges, il est promu avec Robert sous-maître de la Chapelle du Roi. A compter de 1672-1673, il obtient les charges de compositeur de musique de la Chapelle et de la Chambre ainsi que la direction de la Musique de la Reine. Si l’on omet les chansons et quelques pièces instrumentales destinées au clavecin, à l’orgue ou aux violes, son œuvre est presque entièrement tournée vers l’église. Son écriture, qui atteint la maturité dans une période où la polyphonie de la Renaissance est encore très présente et où l’air de cour français jouxte le goût italien, indique sa parfaite connaissance de l’Europe musicale du temps. Bien que la postérité se souviendra plus particulièrement de ses Messes, c’est avec la déclamation, qui montre une parfaite assimilation du contrepoint des maîtres de la période antérieure et une parfaite synthèse des styles français et italiens, que, dans ses motets en dialogues et ses grands motets, Du Mont atteint l’apogée de son art.
Duni, Egidio Romualdo |
Compositeur italien (1708-1775) spécialisé dans l'opéra, il fait ses premières armes à Rome et Milan puis est appelé à Londres, Naples, Florence, etc. Il est nommé maître de chapelle de Parme en 1743. En 1757, il s'installe à Paris et devient directeur musical de la Comédie-Italienne de 1761 à 1770. Il est l'un des plus grands contribueurs de la fin du XVIIIe siècle dans le genre de l'opéra-comique et a su amener de nombreux éléments italiens dans le langage musical français.
Épinette |
v clavecin.
Farinelli |
Chanteur et castrat italien (1705-1782), de son vrai nom Carlo Maria Michele Angelo Broschi et d'ascendance noble, il est au XVIIIe siècle l'un des plus grands phénomènes du monde des castrats. Véritable star, il est adulé à travers l'Europe toute entière malgré ses demandes de cachets exorbitants et les théâtres italiens, allemands et anglais se l'arrachent. Il est cependant peu goûté par les Français qui restent sceptiques vis-à-vis des castrats.
Fausset |
v haute-contre.
Faustina |
Épouse du compositeur Hasse, Faustina Bordoni (1697-1781) est l'une des grandes cantatrices du XVIIIe siècle. Elle fait carrière en Italie, à Vienne et à Londres. Son mariage avec Hasse la propulse sur le devant des scènes de Dresde, ce qui ne l'empêche pas de poursuivre ses tournées européennes.
Favart, Charles-Simon |
Compositeur et librettiste français (1710-1783), défenseur de l'opéra italien lors de la Querelle des Bouffons, Favart est l'un des créateurs de l'opéra-comique. Son corpus d'opéras-comiques est conséquent et très populaire dans les milieux parisiens dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Fifre |
Traverso soprano, correspond au piccolo moderne. Il servait principalement dans les formations militaires et en plein air.
Flûte |
De forme droite (dite flûte à bec) ou traversière (traverso), la flûte est une des grandes spécialités françaises à l'époque baroque, avec des fabricants réputés à travers l'Europe entière.
Formé, Nicolas |
Parisien, Nicolas Formé (1567-1638) devient chantre en la Sainte Chapelle du Palais, puis en la Chapelle Royale. A la mort de Du Caurroy, en 1609, il lui succède au poste de sous-maître de la Chapelle Royale. Il sert Henri IV pendant dix-huit ans, puis Louis XIII vingt-huit ans durant. Amateur éclairé, Louis XIII conserve les œuvres aimées de son sous-maître de chapelle dans une armoire dont lui seul a la clé. Formé n'a laissé que peu de traces de son grand talent. On connaît surtout sa messe à deux chœurs, suivie par le motet à la Vierge, "Ecce tu pulchra es". Oubliant quelque peu son prédécesseur en ce genre comme dans la carrière, Eustache Du Caurroy, Formé se targue d'être l'un des premiers compositeurs français à introduire en France la mode italienne de la composition à double chœur, le "petit" composé de quatre solistes et le "grand", fourni d'un grand nombre de voix. Formé innove dans le caractère allègre donné à un motet latin ; son allure presque dansante s'intègre tout naturellement dans l'architecture triomphaliste des églises de la Contre-Réforme.
Forqueray, Jean-Baptiste |
Compositeur et violiste français (1699-1782), grand virtuose de la viole, il se produit pour la première fois à Versailles à l'âge de cinq ans. Malgré de nombreux différends avec son père dont il est concurrent, il devient l'une des références du milieu. Ses pièces de viole, commandées par différentes personnalités, représentent le sommet de la tradition française de la viole de gambe.
François Ier |
Roi de France (1515-1547), François Ier règne pendant une période florissante, où la Réforme fait son apparition et les idéaux humanistes traversent l'Europe.
Francœur, François |
Compositeur et violoniste français (1698-1787), membre d'une éminente famille de musiciens, Francœur commence sa carrière en tant que violoniste à l'Opéra de Paris puis à la Chambre, où il est amené à composer régulièrement. À partir de 1750, il se retire peu à peu du milieu instrumental pour prendre en 1753 la direction de l'Opéra. Il laisse à sa mort de nombreuses pièces instrumentales et de nombreuses tragédies et ballets-héroïques.
Fronde |
Guerre civile française (1648-1653) durant laquelle les nobles s'insurgent contre la montée de l'autorité monarchique et le pouvoir du cardinal de Richelieu.
Fuselier, Louis |
Dramaturge et librettiste français (1672-1752). Co-directeur du journal du Mercure de France. Il a écrit ou collaboré à plus de 230 pièces de scène pour la Comédie-Française, la Comédie-Italienne, l'Opéra et les théâtres de la Foire.
Gillier, Jean-Claude |
Compositeur et contrebassiste français (1667-1737), musicien à la Comédie-Française pendant une grande partie de sa vie, il est l'auteur d'un grand nombre d'airs et de divertissements pour les scènes.
Gluck, Christoph Willibald |
Compositeur bohêmien, autrichien et italien (1714-1787), grande figure du pré-classicisme, il œuvre pour la réforme de l'opéra. D'abord au service des princes de Vienne, il est engagé par l'orchestre de Milan puis par le theâtre de Haymarket (Londres) où il commence une carrière internationale de compositeur d'opéra, genre dont il écrira plus de 40 œuvres. Allant de triomphe en triomphe, il est appelé à travers toute l'Europe et remporte un grand succès sur les scènes parisiennes.
Gossec, François-Joseph |
Compositeur, violoniste, directeur d'opéra et pédagogue français (1734-1829). Dès 1762, il est au service du prince de Condé et sert également les princes de Conti. En 1769, il fonde le Concert des Amateurs, un ensemble qu'il dirige jusqu'en 1773 où il devient directeur du Concert Spirituel, puis en 1780 où il est sous-directeur de l'Opéra. En 1784, il quitte l'Opéra pour dirigier l'École royale de chant, institution fondée la même année et qui deviendra en 1795 conservatoire national. Cette ascension sociale s'accompagne également de la production d'un grand corpus d'oeuvres, comportant opéras, musique de chambre, oeuvres symphoniques et répertoire sacré. Gossec introduit en France une vision nouvelle et indépendante de l'orchestre, ouvrant la voie vers le romantisme.
Grand Siècle |
Désigne le XVIIe siècle français, période durant laquelle la France est la principale puissance d'Europe.
Grégorien (chant) |
v plain-chant
Grétry, André |
Compositeur français d'opéras et d'opéras-comiques (1741-1813), il est célébré sous la Révolution et sous l'Empire mais le Conservatoire le dénigre peu à peu. Il est l'auteur de nombreux opéras ainsi que de musiques de chambre, de symphonies, de romances mais aussi de chants et d'hymnes révolutionnaires.
Guédron, Pierre |
Chanteur et compositeur, Pierre Guédron (1575-ca 1620) est considéré comme le meilleur artisan de l’avènement de la monodie accompagnée en France. Son nom est cité en 1583 parmi les cinq chantres de la Chapelle de Louis II de Guise, cardinal de Lorraine. Peut-être rejoint-il à la cour les chantres de la Musique du roi après la mort du cardinal de Lorraine, en 1588. Il devient compositeur de la Musique de la Chambre au plus tard en mars 1601, en remplacement de Claude Le Jeune. Il obtient la consécration sous le règne de Louis XIII : surintendant de la Musique de la Chambre du roi et maître de la Musique de la reine mère Marie de Médicis, il cède sa charge de maître des Enfants à son gendre Antoine Boësset. Il se fait un nom en développant de manière décisive l’air de cour, genre musical profane à la mode dont il devient rapidement le maître incontesté. Guédron fournit également la musique les airs et récits vocaux des principaux ballets dansés à la cour de France entre 1598 et 1620. Cent quatre-vingt-cinq de ses airs de cour et de ballet nous sont parvenus, dans des versions à quatre ou cinq parties ou pour voix et luth.
Haendel, George Frideric |
Compositeur, violoniste et organiste anglo-allemand (1685-1749). D'origine allemande, il fait ses débuts à Hambourg en tant que violoniste et compositeur. Il voyage à travers l'Europe et se forme à tous les styles du moment. À partir de 1712, il s'installe en Angleterre où il fait la majeure partie de sa carrière. S'il a composé pour tous les genres (environ 600 pièces retrouvées), il s'est principalement illustré dans l'opéra et a créé l'oratorio anglais, dont son chef-d'œuvre, Le Messie.
Harmonie |
Association de notes ou d'accords formant une cohésion sonore.
Hasse, Johann Adolf |
Compositeur et chanteur allemand (1699-1783) débutant en tant que chanteur d'opéra à Hambourg, il compose rapidement pour ce genre prestigieux. Il quitte l'Allemagne en 1722 pour l'Italie où il œuvre entre Naples et Venise. En 1731, il gagne Dresde pour y devenir maître de Chapelle jusqu'en 1763, mais poursuit également ses engagements internationaux. Il laisse un très grand nombre de pièces vocales, principalement des opéras, et contribue grandement à l'avènement du style italien dans le monde germanique.
Hautbois |
Instrument à vent et anche double, le hautbois est le descendant de la bombarde et de la chalémie, et s'utilise aussi bien en plein air qu'en intérieur.
Haute-contre |
Tessiture vocale ou instrumentale la plus aigüe. Les hautes-contres sont des ténors capables de chanter en voix de poitrine des parties extrêmement aigües correspondant à cette tessiture (uniquement en France).
Hauts instruments |
Famille d'instruments très sonores appartenant à la catégorie des instruments de plein air, qui regroupe tous les instruments à embouchure et une large partie des instruments à anche double.
Haydn, Joseph |
Compositeur autrichien classique (1732-1809). Demeurant à la cour des princes d'Esterhazy, il y compose un grand nombre d'opéras, symphonies, trios, quatuors, etc. Il est considéré comme le père de la symphonie classique et a formé de nombreux musiciens, dont Beethoven.
Henri III |
Roi de France (1551-1589), dernier roi de la dynastie des Valois, il hérite en 1574 d'un royaume divisé par les guerres de Religion, et meurt assassiné par l'opposition.
Henri IV |
Roi de France (1589-1610), premier roi de la dynastie des Bourbons, il met fin aux guerres de Religion en signant l'Édit de Nantes qui tolère le culte protestant. Il meurt assassiné par un fanatique.
Homophonie |
Technique d'écriture vocale correspondant à la prononciation simultanée des voix d'un texte chanté.
Intermède |
Petite pièce, souvent instrumentale, parfois vocale, pouvant être jouée dans l'entre-deux scènes, lors d'un changement de plateau, ou à tout autre moment. L'intermède peut être complètement indépendant de l'action en cours.
Lalande, Michel-Richard de |
Compositeur et organiste français (1657-1726), il fait ses débuts dans les paroisses parisiennes (Saint-Germain, Saint-Gervais, etc.) et entre au service du roi en tant que sous-maître de la chapelle de Versailles en 1683. Il devient surintendant de la musique de chambre en 1689. Il laisse derrière lui un grand corpus de motets et une poignée d'œuvres instrumentales.
Lambert, Michel |
Compositeur, théorbiste et chanteur français (1610-1696), présent à la cour de Louis XIV dès 1650, il devient maître de la musique de la chambre du roi en 1661. Il compose un grand nombre d'airs, ainsi que des Leçons de ténèbres, et contribue grandement à l'essor de la vocalité française.
Le Camus, Sébastien |
Compositeur et instrumentiste français (1610-1677), présent à la cour de Louis XIII en 1640, il occupe la charge de surintendant de la musique sous Louis XIV. Il laisse de nombreux airs, encore joués jusqu'au début du XVIIIe siècle.
Leclair, Jean-Marie |
Jean-Marie Leclair (1697-1764) symbolise à lui seul l’école française de violon du XVIIIe siècle. Né à Lyon, danseur à l'Opéra, sa maîtrise du violon le décide à explorer les voies de l’interprétation et de la composition musicale. Ses premières sonates apparaissent dès 1721 ; il se fixe alors quelque temps à Paris. L’année suivante, il se rend à Turin et y devient l’élève du violoniste Giovanni Somis, réputé dans toute l’Europe. Sa carrière ne débute vraiment qu’en 1728, alors qu’il revient à Paris pour se produire au Concert Spirituel. Il parfait son éducation au cours de ses voyages, et atteint une certaine stabilité lorsque Louis XV le fait nommer ordinaire de la Musique du roi en 1733. Ses compositions pour violon ne cessent de gagner en importance, en maturité et en renommée. Peu de temps après, il établit ses quartiers aux Pays-Bas où l’a appelé la princesse d’Orange. Il se rendra régulièrement à la cour de Hollande. De retour en France, il se fixe une nouvelle fois à Paris et entre en 1748 au service de son élève le duc de Gramont qui entretient un orchestre renommé. C’est dans ce cadre que Leclair fait représenter la plupart de ses ouvrages lyriques. Outre ses sonates, trios et concertos, il compose en 1746 une superbe tragédie lyrique, Scylla et Glaucus, jouée à l’Académie royale de musique avec un légitime succès.
Lemoyne, Jean-Baptiste |
Compositeur français (1751-1796), il étudie à la maîtrise de la cathédrale de Périgueux avant de parcourir la France et l'Europe. Il se perfectionne en terre prusse et obtient un poste à la cour de Varsovie, où son premier opéra, Le bouquet de Colette, est créé en 1775. Il retourne à Paris où il compose nombre d'opéras, tout d'abord inspiré du modèle gluckiste puis picciniste, et obtient un poste à la cour de Louis XVI. Il gagne le coeur du public, principalement grâce a ses opéras Phèdre et Nephté, mais aussi, en fin de carrière, avec des chants révolutionnaires.
Lesage, Alain-René |
Romancier et dramaturge français (1668-1747), bien que n'ayant aucune formation musicale, il contribue beaucoup, de par ses collaborations avec les théâtres de la Foire Saint-Germain, à l'émergence de l'opéra-comique et du vaudeville.
Librettiste |
Auteur du livret d'un opéra, appelé également "poète".
Livret |
Désigne le poème imprimé d'un opéra.
Louis XIII |
Louis XIII (1601-1643) devient roi de France en 1610 à la mort de son père Henri IV, mais n’exerce le pouvoir qu’à partir de 1617, après la régence de sa mère Marie de Médicis. Protecteur des arts, il concourt personnellement à faire de la musique et de la danse des arts de cour au service du pouvoir et de l’image royale. Bon danseur, il joue du luth et développe une belle voix de basse-taille. Compositeur à ses heures, il met en musique le Ballet de la Merlaison (1635), des paraphrases de psaumes d’Antoine Godeau ainsi que des airs de cour, parmi lesquels le célèbre "Tu crois ô beau Soleil", cité par Marin Mersenne dans son Harmonie universelle (1636). Il participe à la restructuration des corps de la musique de la cour : à sa mort, les musiques de la Chapelle, de la Chambre et de l’Écurie connaissent une configuration conforme à celle que son fils Louis XIV magnifiera.
Louis XIV |
Roi de France de 1654 à 1715 (né en 1643), le Roi-Soleil marque l'apogée de la monarchie française. Dans le cadre d'un pouvoir centralisé, il parraine à haute échelle les arts dans le but de créer une identité culturelle française. Le château et la cour de Versailles figurent l'aboutissement de sa pensée.
Louis XV |
Roi de France de 1715 à 1774 (né en 1710), surnommé le "Bien-Aimé", Louis XV contribue à agrandir le territoire de la France. La fin de son règne est cependant marquée par une forte baisse de la popularité envers la monarchie et la quasi-banqueroute de l'État.
Louis XVI |
Roi de France de 1775 à 1792 (né en 1754), il hérite d'un royaume en fort déficit, marqué par des troubles populaires. Malgré des tentatives pour redresser le pays, son règne prend fin avec la Révolution et l'instauration d'une monarchie constitutionnelle. Il meurt guillotiné par les révolutionnaires en 1793, après la chute de la monarchie en 1792.
Lully, Jean-Baptiste |
Compositeur et violoniste français d'origine italienne (1632-1687), considéré comme le créateur de l'opéra français et le grand représentant de la musique française à la cour de Louis XIV. Il entre au service de Mademoiselle de Montpensier en 1646 pour lui permettre de perfectionner son italien. Guitariste, danseur et violoniste, il étudie la composition et les instruments à clavier. Il se lie d’amitié avec Michel Lambert et Lazzarini, compositeur de la musique instrumentale qu’il remplacera dans sa charge en 1653. C’est ainsi qu’il commence à composer la musique instrumentale des ballets donnés à la cour. En 1661, il est nommé surintendant de la musique et compositeur de la Musique de la Chambre, partageant cet office avec Jean-Baptiste Boësset. L’année suivante, il obtient le titre de maître de la musique de la famille royale. On connaît son association avec Molière (Le Bourgeois gentilhomme). En 1672, il achète le privilège de l’Académie royale de musique, qui lui permet de contrôler l’ensemble de la production lyrique en France. Ayant composé de nombreux ballets, des musiques de scène, Lully peut avec cette nouvelle institution construire un projet théâtral nouveau, la tragédie-lyrique. Cadmus et Hermione paraît en 1673, puis Alceste. Il compose une œuvre de ce genre chaque année jusqu’en 1686 (excepté durant l’année 1681). Ses ouvrages les plus célèbres sont ses comédies-ballets (Le Bourgeois gentilhomme ou Les Amants magnifiques), ses tragédies en musique (Atys, Persée, Armide, etc.) et certains grands motets dont le Miserere, le Te Deum et le De Profundis.
Luth |
Lointain cousin de la guitare, le luth se caractérise par l'utilisation de plusieurs chœurs (doubles cordes accordées pareillement). Le luth existe sous différentes tailles et s'utilise aussi bien polyphoniquement que mélodiquement.
Madame de Pompadour |
Favorite du roi Louis XV d'origine roturière devenue marquise, elle contribue à la vie culturelle de Versailles en organisant des divertissements royaux (1721-1764).
Madrigal |
Chanson polyphonique du XVIe et du XVIIe siècles, très populaire en Italie et en Angleterre. Son âge d'or se situe au tournant des années 1600 avec les productions de Monteverdi, Gesualdo, etc.
Maîtrise |
Lieu d'éducation musicale des chantres, souvent lié à une institution religieuse, qui forme les chanteurs et instrumentistes de la période baroque jusqu'à la Révolution. Il est ensuite remplacé en partie par les conservatoires.
Marais, Marin |
Compositeur et violiste français (1656-1728). Après des études auprès du célèbre Sainte-Colombe, il entre au service de l'Opéra dirigé par Lully (vers 1675) et entre à la Chambre du roi en 1679. Auteur de nombreuses pièces de viole de gambe, il a également signé quatre tragédies en musique.
Marie Leszczynska |
Fille du roi de Pologne, Marie Leszczynska (1703-1768) est l'épouse du roi Louis XV. Amatrice d'art, elle contribue grandement au mécénat de la cour.
Marie-Antoinette |
Reine de France, épouse de Louis XVI, Marie-Antoinette (1755-1793) organise de nombreux divertissements et parraine les arts, dans la lignée de Marie Leszczynska et de la marquise de Pompadour. La musique résonne tous les jours dans les salles du petit Trianon où elle a élu domicile.
Marie-Josèphe de Saxe |
Épouse du dauphin Louis, fils de Louis XV.
Mazarin, Jules |
Homme d'état français et cardinal né en Italie en 1602. Principal ministre sous Louis XIII et Anne d'Autriche, il succède à Richelieu de 1643 à 1661. Sa mort marque le début du règne personnel de Louis XIV.
Menus-Plaisirs |
Administration de l'Argenterie, Menus-Plaisirs et Affaires de la chambre du roi, régissant certaines dépenses ordinaires et extraordinaires relatives aux fêtes et cérémonies.
Mérovingiens |
Première dynastie des rois Francs, de Clovis à Childéric III (481-751), elle cède la place aux Carolingiens avec Pépin le Bref, couronné en 754.
Messe |
Office sacré mis en musique, comportant le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus et l'Agnus Dei, l'ordinaire de la messe dans le rite catholique. Des pièces plus spécifiques de la liturgie appelées "le propre" peuvent être ajoutées à cette base.
Meyerbeer, Giacomo |
Compositeur et pianiste allemand (1791-1864). Après de brillantes études, il voyage en Italie et s'inspire des pratiques italiennes pour élaborer son propre style qui fait succès à travers toute l'Europe. Il est reconnu comme un grand compositeur d'opéra (il est l'un des plus joué au XIXe siècle) mais il est surtout un grand novateur dans le traitement orchestral. Maître du grand opéra, il est le précurseur du wagnérisme.
Miserere |
Pièce musicale tirée du psaume 50-51 de l'Ancien-Testament, "Oh Dieu ! Aie pitié de moi", mis très souvent en musique.
Mode italienne |
La mode musicale italienne prônait la simplicité harmonique et contrapunctique au profit d'une virtuosité éclatante, et d'une ornementation éblouissante. La forme par excellence de ce style est l'aria da capo.
Molière, Jean-Baptiste |
Comédien et dramaturge français (1622-1673), auteur d'une trentaine de comédies en prose ou en vers. Il a collaboré avec Jean-Baptiste Lully, donnant naissance à la comédie-ballet.
Mondonville, Jean-Joseph de |
Compositeur français (1711-1772), il s’impose comme virtuose, au même titre que Leclair et Guignon, et comme compositeur de grands motets. Après la publication de deux recueils de musique instrumentale, il quitte la province et fait ses débuts au Concert Spirituel en 1739, date à laquelle il devient violon de la Chambre et de la Chapelle du roi. En 1744, il obtient la charge de sous-maître de la Chapelle du roi. Après avoir codirigé le Concert Spirituel, il en assure les fonctions de directeur et de chef d’orchestre. Parallèlement, il poursuit une carrière de compositeur de musique profane. Ses œuvres, d’une conception originale, témoignent de son esprit inventif. Il s’adonne à la composition d’opéras, notamment avec Titon et l’Aurore (1753) qui tiendra tête aux représentations de La Serva padrona et du Devin du village pendant la Querelle des Bouffons. En 1758 il crée la forme de l’oratorio français avec Les Israélites à la montagne d’Horeb, genre qui allait faire fortune. L’esthétique de Mondonville se définit par une synthèse des courants italien, français et germanique, surtout dans sa production religieuse. En ce sens, son style est plus européen que celui de Rameau, la grande figure marquante du XVIIIe siècle et, à ce titre, préfigure le classicisme alors naissant.
Monodie |
Phrase musicale se caractérisant par l'absence d'harmonie ou de contrepoint (d'accompagnement).
Monsigny, Pierre-Alexandre |
Compositeur français (1729-1817) né dans une famille de la petite noblesse, il reçoit son éducation dans l'arrière-pays boulonnais. Il émigre à Paris en 1749 pour travailler dans la finance, puis se tourne définitivement vers la musique et compose ses premiers opéras-comiques à partir de 1759 au théâtre de la Foire Saint-Germain. A partir de cette date, il compose régulièrement pour les différentes institutions parisiennes et devient connu dans le milieu musical. Cependant, la Révolution l'efface totalement du monde musical et il ne retrouve la reconnaissance qu'après 1800, où il devient inspecteur au conservatoire de musique, puis membre de l'académie des Beaux-arts en 1813, succédant à Grétry.
Monteverdi, Claudio |
Compositeur et organiste italien (1567-1643) souvent considéré comme l'inventeur de l'opéra, avec la composition, en 1607, de L'Orfeo. Originaire de Crémone, il entre service du duc de Mantoue, pour lequel il compose ses premiers livres de madrigaux et ses Vespres à la Vierge. En 1613, il obtient le poste de maître de chapelle de la basilique Saint-Marc de Venise où il écrit nombre de pièces sacrées.
Morin, Jean-Baptiste |
Compositeur né à Orléans (1677-1754), Morin fait l’apprentissage de la musique dans la maîtrise de la cathédrale Saint-Aignan. Il gagne ensuite Paris, où il entre au service du duc d’Orléans, futur Régent, comme musicien ordinaire ; il est parallèlement nommé maître de chapelle de l’abbesse de Chelles, sa fille. Ses œuvres consistent principalement en petits motets et cantates françaises édités entre 1703 et 1712 (deux livres de motets et trois livres de cantates). Parmi ses divertissements, La Chasse du cerf (1709) connaît un certain succès à la cour et au Concert Spirituel jusqu’au début des années 1730. Avec Bernier et Clérambault, Morin est l’un des grands représentants des « goûts réunis » : très marquées par l’Italie, ses cantates comptent parmi les premières du genre et valent à leur auteur une certaine renommée durant les premières années du XVIIIe siècle.
Motet |
Pièce vocale sacrée parfois accompagnée d'instruments, avec soliste et/ou chœur, qui ne relève ni de la messe, ni de l'oratorio, ni de la cantate, et qui se base sur un texte du graduel (antienne, Te deum, etc.). Le grand motet est une création française qui sert les grandes occasions et se caractérise par la présence d'un effectif important, composé d'un grand choeur et d'un petit choeur, renforcé par un orchestre complet. Le petit motet se limite à un petit effectif concentré autour d'une poignée de chanteurs, d'une basse continue et éventuellement de quelques instruments.
Moulinié, Étienne |
Chanteur et compositeur (1599-1676), il commence son apprentissage de la musique à la maîtrise de la cathédrale Saint-Just à Narbonne, avant de rejoindre à Paris son frère aîné, chantre ordinaire de la Chambre du roi. Moulinié – dont la formation était jusqu’alors tournée vers la musique religieuse – s’applique à composer selon le genre profane à la mode : l’air de cour. Dès 1624, Pierre Ballard publie un premier recueil d’Airs avec la tablature de luth, suivi de plusieurs autres livres d’airs pour voix seule avec accompagnement de luth ou de guitare. En 1627, Moulinié entre au service de « Monsieur » frère du roi, Gaston d’Orléans, et devient intendant de sa Musique jusqu’à la mort du prince (1660). À partir de 1634, il sert également la Grande Mademoiselle, Anne Marie-Louise d’Orléans-Montpensier, fille de Monsieur. Il participe à plusieurs ballets de cour, tels le Ballet du Monde renversé (1624) ou encore le Ballet des Quatre monarchies chrétiennes (1635). On lui doit une Missa pro defunctis à 5 voix (1636) et un livre de Meslanges de sujets chrestiens (1658). Moulinié regagne sa province natale vers 1663. Il devient surintendant à vie de la musique des États du Languedoc en 1667. Il publie un dernier recueil d’airs polyphoniques en 1668.
Mouret, Jean-Joseph |
Musicien et compositeur français (1682-1738) appelé "musicien des grâces", il s'installe en 1707 à Paris, où il est engagé par Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, qui le nomme surintendant de la musique du château de Sceaux. En 1714, son premier opéra Les fêtes ou le triomphe de Thalie est représenté avec un grand succès à l'Opéra de Paris. Il obtient la même année la direction de l'orchestre de l'Opéra, poste qu'il conserve jusqu'en 1718. Il compose alors un grand nombre de pièces scéniques, des divertissements, des cantates sacrées et profanes, etc. Mais sa notoriété, si grande jusque là, subit un revers dès 1736, et il meurt sans emploi.
Mouvement |
Partie composant et structurant certaines œuvres musicales. Un mouvement peut être défini par son tempo - lent, rapide, etc.
Moyen Âge |
Période s'étendant sur le plan musical du VIIIe siècle jusqu'à la fin du courant de l'ars subtilior (1420), où apparaissent la polyphonie, le contrepoint et la musique mesurée.
Mozart, Wolfgang Amadeus |
Compositeur classique autrichien, enfant prodige (1756-1791). Actif à Salzbourg et Vienne surtout, il s'est fait connaître à travers toute l'Europe pour ses qualités d'instrumentiste et de compositeur de génie.
Musette |
Cousine de la cornemuse, la musette s'actionne non pas en soufflant dedans mais en actionnant des soufflets placés sous le coude de l'instrumentiste.
Musique de l'Écurie |
Département de la musique du roi destiné principalement aux manifestations de plein air et d'apparat (carrousel, défilé, entrée dans les sanctuaires, chasse, feux d'artifices, etc.), et composé principalement de hauts-instruments (trompettes, trombones, hautbois, bombardes, timables, etc.).
Musique de la Chambre |
Département de la musique royale réunissant les chanteurs et les instrumentistes employés aux manifestations musicales données à la cour (opéra, ballet, sonate, etc.). Il réunit les bas- instruments, peu sonores (violes, violons, flûtes, etc.), et emploie la Grande Bande (les Vingt-Quatre Violons du roi.)
Musique de la Chapelle |
Département de la musique royale réunissant chanteurs et instrumentistes affectés au service des offices religieux du roi et de sa cour. Il s'agit de la plus ancienne et de la plus traditionnelle des institutions musicales royales. Itinérante, elle suit le souverain dans ses déplacements. Le répertoire comprend messes, motets, cantates et oratorios.
Musique instrumentale |
Musique excluant toute forme de musique vocale (suite de danse, ouverture, sonate, symphonie, etc.), minoritaire à l'époque baroque par rapport à la musique vocale.
Noverre, Jean-Georges |
Chorégraphe français (1727-1810), il débute sa carrière comme danseur vers 1743 à la foire Saint-Laurent à Paris dans les premiers opéras-comiques. Circulant dans les milieux parisiens, il travaille avec Gluck sur Alceste ou encore Iphigénie en Aulide. Il laisse derrière lui de nombreux écrits sur la danse.
Opéra |
Grande pièce musicale consistant en la mise en musique intégrale d'un texte dramatique (adapté à cet effet), avec l'emploi de solistes, chœurs et orchestre et avec une mise en scène dans un lieu dédié.
Opera buffa |
Genre d'opéra italien de sujet léger, l'opera buffa est entièrement chanté contrairement à l'opéra-comique, et fait alterner récitatifs et toutes sortes d'aria da capo, duos, trios, etc.
Opéra de Paris |
v Académie royale de musique.
Opera seria |
Genre d'opéra italien, de sujet sérieux (antique ou historique) s'opposant à l'opera buffa. La forme est très souvent convenue et consiste en une succession d'Aria da capo entremêlés de récitatifs.
Opéra-ballet |
Dérivé de la tragédie lyrique. La danse y est d'égale importance au chant. L'opéra-ballet se présente sous la forme d'un divertissement en trois actes (ou entrées), avec une intrigue simplifiée et plus triviale.
Opéra-comique |
Forme d'opéra comportant des dialogues parlés, apparue vers 1715 au théâtre de la Foire Saint-Germain à Paris.
Oratorio |
Pièce vocale de grande envergure se distinguant de l'opéra par le sujet sacré, l'absence de mise en scène et son exécution en un lieu consacré.
Orchestre de Mannheim |
Cercle musical formé vers 1750 par Johann Stamitz avec des membres de la Chapelle princière de l'Électeur palatin Karl Theodor à Mannheim. Le travail de l'École de Mannheim est déterminant dans l'évolution musicale qui va du baroque tardif au classicisme viennois, puis au romantisme. Le « Mannheimer Hofkapelle » était un orchestre extrêmement talentueux, réputé dans toute l'Europe jusqu'en 1778.
Orfeo |
L'un des premiers grands opéras reconnus de l'histoire, composé par Claudio Monteverdi en 1607 pour la cour du duc Vincent Ier de Mantoue. v Monteverdi.
Orgue |
Instrument à soufflet et clavier, dont l'action de ce dernier permet l'accès de l'air à des tuyaux. La longueur des tuyaux définit la hauteur de la note émise, et leur structure le timbre.
Ornement |
Façon de décorer une note ou une ligne mélodique en ajoutant de petits agréments (trémolos, mordants, trilles, etc.), selon le bon goût et la capacité de l'interprète, instrumental ou vocal.
Ouverture |
Morceau purement instrumental débutant une grande pièce comme un opéra, un ballet ou une suite.
Page |
Apprenti chantre de la maîtrise, le page correspond au chantre n'ayant pas mué, exécutant les parties de soprano (dessus) et de mezzo (second dessus ou bas-dessus).
Parodie |
Texte littéraire ou musical détourné de son sens original pour le travestir, généralement du sérieux vers le burlesque. Principe d'écriture visant à prendre un élément préexistant et à l'utiliser comme base de composition.
Pastorale |
Pièce de théâtre ou poème dramatique dont les personnages, nymphes et bergers, représentent des amours de bergers dans un cadre situé à la campagne ou dans les bois. Avant la création de l'opéra, il semble que l'expression des sentiments amoureux était réservée aux bergers.
Pergolèse, Giovanni Battista |
Pergolèse (1710-1736) entre au conservatoire des Poveri di Gesu Cristo à Naples où il poursuit l’étude du chant, du violon et de la composition. En 1732, il devient maître de la chapelle du prince Ferdinando Dolonna Stigliano, écuyer du vice-roi de Naples, et compose opéras, comédies en musique et messes. Sa renommée est immense dès sa disparition. La Serva padrona est jouée dans l’Europe entière et entre dans l’histoire avec la représentation parisienne du 1er août 1752, prétexte à la Querelle des Bouffons qui oppose les tenants de la tradition française aux prosélytes de l’opéra bouffe italien. Ces derniers voient en Pergolèse un chef de file tant dans le genre lyrique que dans le style sacré. Ses autres ouvrages - le Salve Regina en ut mineur et le Stabat mater - achèvent de le rendre immortel.
Perrin, Pierre |
Poète et librettiste français (1620-1675) considéré comme l'un des concepteurs de l'opéra français, avec son livret le plus connu, Pomone, mis en musique par Robert Cambert.
Petit Trianon |
Témoin des divertissements organisés par Marie-Antoinette, le petit Trianon est un petit palais construit par Louis XV en plein parc du château de Versailles, sur un ancien hameau.
Petits Violons du roi (Petite Bande) |
Orchestre de la Musique de la Chambre sous Louis XIV. C'était la petite bande personnelle du roi, réunie quand il avait environ 10 ans, vers 1648, au Palais Royal, aux accents de laquelle il déjeunait et dansait. D'une dizaine au début, le nombre de violons passe à vingt et un en 1665. Les critiques de Lully contre le jeu traditionnel des Vingt-Quatre Violons favorisent l'essor des Petits Violons, plus dociles à son goût encore italien. Les Petits Violons ne survivent pas au règne de Louis XIV.
Philidor, Anne Danican |
Compositeur né à Paris (1681-1728), filleul du duc Anne de Noailles, fils d’André Danican Philidor et demi-frère de François-André, il compose à l'âge de 16 ans une pastorale : L'Amour vainqueur. Vient ensuite son chef-d'œuvre Diane et Endymion puis l'opéra Danaé. En 1698 il devient hautboïste de la Grande Écurie du Roi puis succède à son père à la Chapelle royale. En association avec Michel Delannoy, il fonde en 1725 le Concert Spirituel, une société de concerts qui produit annuellement, jusqu'en 1791, un ensemble de vingt-quatre concerts publics, principalement consacrés à la musique religieuse. En 1727 il crée le Concert français, sorte de pendant profane au Concert Spirituel.
Philidor, François-André Danican |
Surnommé « le Grand » (1726-1795), il naît à Dreux et grandit parmi les pages de Versailles. Il apprend les rudiments de la musique sous la tutelle de Campra et compose très tôt des motets, aussi bien pour la Chapelle de Versailles que pour le Concert Spirituel. En 1740, il vit à Paris où il tient les postes de copiste, musicien et enseignant. En 1745, il quitte Paris et voyage à travers l'Europe où il vit des échecs, jeu dont il est joueur professionnel. De retour à Paris en 1754, il entame une carrière de compositeur. Il triomphe dans l'opéra-comique, en y incorporant nombre d'éléments italianisants. Il termine ses jours à Londres, ville qu'il fréquentait régulièrement et où son oeuvre était appréciée.
Philippe d'Orléans |
Petit-fils de Louis XIII, Philippe d'Orléans (1674-1723) assure la régence à la mort de Louis XIV, durant la minorité de Louis XV, de 1715 à 1723.
Piccinni, Niccolò |
Compositeur italien (1728-1800), il fait ses études à Naples auprès de Léo et Durante, puis passe la majeure partie de sa carrière en Italie où il compose pour les maisons d'opéras. Il est appelé en 1776 à rejoindre Paris, où, dès 1778, il dirige la troupe italienne. Amenant avec lui le genre italien en France, il alimente le débat esthétique entre le parti des gluckistes et ceux des piccinistes. Il est l'un des auteurs d'opéras les plus prolifiques du XVIIIe siècle avec près de 130 oeuvres attestées.
Plain-chant |
Chant ecclésiastique et monodique de l'Église romaine appelé aussi chant grégorien.
Pléiade |
Assemblée de poètes français du XVIe siècle (Ronsard, du Bellay, Baïf, etc.) qui oeuvrent au développement de la langue française.
Polyphonie |
Principe d'écriture où plusieurs parties mélodiques se superposent simultanément, par opposition à la monodie.
Pupitre |
Groupe de musiciens d'orchestre jouant du même type d'instrument. Le pupitre de hautbois regroupe ainsi hautbois, hautbois d'amour, taille de hautbois et hautbois de chasse. Le terme correspond à la notion de consort de la Renaissance.
Purcell, Henry |
Grand compositeur baroque d'origine anglaise (1659-1695). Après les échecs de l'introduction des opéras anglais et français en terre britannique, il est le premier à proposer un format de musique de scène à grand succès. A la toute fin de sa carrière, il compose une poignée de musiques scéniques qui obtiennent un immense succès et ne cessent d'être jouées outre-Manche jusqu'à nos jours. Il possède 630 œuvres à son catalogue, dont 4 semi-opéras et un opéra tragique.
Querelle des Bouffons |
Grand débat esthétique opposant les partisans de Rameau et ceux de Rousseau entre 1752 et 1754, avec pour enjeu l'italiénisation de l'opéra français, que soutenait Rousseau.
Quinault, Philippe |
Dramaturge et librettiste français (1635-1688) considéré comme l'un des pères de l'opéra français avec pas moins de 17 textes de tragédies, des comédies, poèmes, épigrammes, etc. En 1668, il est engagé par la cour de Versailles pour écrire les vers de divertissements. Collaborant dès 1671 avec Molière et Corneille, il est régulièrement appelé à composer des vers pour les divertissements royaux mis en musique par Lully.
Quinte (de violon) |
De la famille des violons, la quinte se situe entre l'alto et le violoncelle. Il est dédié aux parties 3 d'alto. Le terme de quinte est exclusif à la France, mais il n'est pas impossible que cet instrument se retrouve aussi dans les pays germaniques au XVIIe, où les altos pouvaient être jusqu'à 4 parties.
Racine, Jean |
Dramaturge et poète français né à La Ferté-Milon en 1639 et mort à Paris en 1699, il est considéré comme l'un des plus grands auteurs français de tragédie.
Rameau, Jean-Philippe |
Grand compositeur français né à Dijon et mort à Paris (1683-1764), Rameau mène une carrière étonnante qui débute dans les provinces françaises : Avignon, Clermont-Ferrand, Dijon et Lyon. Après un premier passage à Paris, il s'y fixe définitivement en 1723. Ses premières années sont marquées par la composition de motets, de cantates et de la plupart de ses pièces pour clavecin, ainsi que par la rédaction de son célèbre Traité de l’Harmonie. Au début des années 1730, Rameau est introduit auprès du riche fermier général La Pouplinière, qui deviendra son protecteur pour de longues années. L’Académie royale de musique lui ouvre bientôt ses portes : la création d’Hippolyte & Aricie, en 1733, est l’un des événements majeurs de l’histoire de l’opéra en France. Très vite, le génie de Rameau devient incontestable et, jusqu’en 1764, de très nombreux ouvrages lyriques se succèdent : parmi eux, les tragédies lyriques Castor & Pollux, Dardanus, Zoroastre et Les Boréades, les opéras-ballets Les Indes galantes et Les Fêtes d’Hébé, ainsi que la comédie lyrique Platée en 1745. Nommé compositeur de la Cour en 1745, Rameau signe à Versailles beaucoup d’ouvrages de circonstances tels que Le Temple de la Gloire ou Les Fêtes de l’Hymen & de l’Amour. Ses opéras restent au répertoire jusqu’au début des années 1780, tandis qu’à l’égal de Lully, son talent se voit consacré par la nation française.
Ravel, Maurice |
Compositeur français (1875-1937), grand représentant de l'impressionnisme en musique. Sa production présente une grande diversité de genres et synthétise l'héritage de la musique française, depuis Couperin et Rameau.
Rebel, François |
Compositeur, violoniste, théorbiste et chef d'orchestre français (1701-1775). Issu d'une famille de musiciens, il entre très jeune à l'orchestre de l'Académie royale de musique puis rejoint en 1717 les Vingt-Quatre Violons du roi. Il compose sa première tragédie en 1726 et prend la tête du Concert Spirituel en 1734, puis celle de l'Opéra en 1757. Il est l'un des grands collaborateurs de François Francœur et conçoit avec lui de nombreuses pièces de scène. Il laisse également plusieurs œuvres sacrées et instrumentales.
Récitatif |
Type de musique vocale qui imite les inflexions de la déclamation parlée, le récitatif est développé et popularisé par Jean-Baptiste Lully autour de 1670.
Registre |
Étendue de la hauteur des notes émises par la voix ou l'instrument. V. tessiture.
Renaissance |
Période musicale s'étendant après la fin de l'ars subtilior (1420) jusqu'à l'apparition de la basse continue (1600).
Restauration |
Restauration française de la monarchie entre les Empires (1814-1830), pendant laquelle fut instaurée la monarchie constitutionnelle.
Richelieu (Jean du Plessis, cardinal de) |
Homme d'état et ecclésiastique français (1585-1642), le cardinal de Richelieu est le principal ministre d'État de Louis XIII de 1624 jusqu'à sa mort. Sa principale action est de renforcer le pouvoir royal. Il est considéré comme l'un des fondateurs de l'Etat moderne et l'un des partisans de l'absolutisme, qui trouvera son apogée sous Louis XIV.
Robert, Pierre |
Compositeur français (ca 1620-1699), Pierre Robert prend la tête de la Maîtrise de la cathédrale de Senlis en 1643, après des études musicales au sein de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris. Il est nommé maître de musique de 1653 à 1662 à Notre-Dame de Paris. En 1663, Louis XIV le choisit avec Henry Du Mont afin d’occuper l'un des quatre postes de sous-maître de la Chapelle royale, aux côtés de Thomas Gobert et de Gabriel Expilly. Robert et Du Mont se partagent par la suite le service annuel de la Chapelle du roi et s’attachent à développer le motet à grand chœur ou grand motet, genre emblématique de la musique religieuse du Grand Siècle. Au moment où la cour s'installe à Versailles en 1682 et où Louis XIV souhaite donner une dynamique nouvelle à la création d'un style français d'apparat, les deux sous-maîtres quittent leur service. Le roi reconnaissant les gratifie de bénéfices divers et ordonne l’impression d’un grand nombre de leurs motets à grand chœur.
Romantisme |
Période musicale correspondant à l'avènement de Beethoven vers 1800 jusqu'au début de l'exploration atonale vers 1900.
Rossini, Gioacchino |
Compositeur italien (1792-1868), auteur précoce d'opéra, il triomphe très jeune dans ce genre à travers l'Italie en prônant l'opera buffa et l'opera seria. En 1825, il s'installe à Paris et y pose les bases du grand opéra à la française. Il cesse d'écrire des opéras en 1830, jouissant alors de la rente suffisante de ses autres opéras. Il continue toutefois de composer, ponctuellement, des pièces de circonstance et des petits divertissements.
Rousseau, Jean-Jacques |
Écrivain et philosophe français des Lumières (1712-1778), dont le succès littéraire débute dans les années 1750 et se poursuit jusqu'à sa mort. Il se présente comme compositeur, fervent partisan de l'italianisme, et s'oppose aux théories de Rameau au cours de la Querelle des Bouffons.
Royer, Joseph-Nicolas Pancrace |
Musicien, compositeur et claveciniste français (Turin, 1705- Paris, 1755), il s'installe à Paris où il est connu comme maître de clavecin, compositeur d'opéras et d'opéras-comiques. Chef d'orchestre à l'Opéra de 1730 à 1734, musicien du roi, il obtient en 1746 le poste de maître de musique des Enfants de France. Il obtient la direction du Concert Spirituel et y développe et organise la vie musicale. Il fait construire un orgue dans la salle de concert, invite des virtuoses étrangers, revivifie le répertoire avec des œuvres comme la symphonie avec cors de chasse de Jean-Jacques Rousseau et la création française du Stabat Mater de Pergolèse. Inspecteur général de l'Opéra en 1753, il rachète la charge de maître de musique de la Chambre du roi. Il s'attache à ce que les concerts privés donnés chez le mécène La Pouplinière soient redonnés sur la scène du Concert Spirituel. Ses œuvres plaisent au public : son opéra Zaïde reste 30 ans au répertoire de l'Opéra.
Sacchini, Antonio |
Compositeur italien originaire de Florence (1730-1786), il étudie la composition à Naples auprès du célèbre Durante et se montre très prometteur. Il passe la plus grande partie de sa vie à voyager de ville en ville, selon les contrats et commandes. Spécialisé dans l'opéra, on le retrouve à Padoue, Venise, en triomphe à Rome, Naples, Florence, etc. Après de grands succès à Munich, Stuttgart et Londres, il se tourne vers Paris. Bien que ses œuvres y aient déjà été jouées dès 1775, il y débarque en 1781. Soutenu par les piccinistes et autres défenseurs de l'italiénisme, il y trouve un réel succès et remplace peu à peu le compositeur Piccini lui-même comme représentant du goût italien. Auteur de très nombreux opéras, il est l'un des piliers du répertoire de l'opéra de Paris jusque vers 1830, soit 34 ans après sa mort.
Sacqueboute |
Ancêtre du trombone, peu usité en France lors de la période baroque, il sert surtout à doubler les voix chantées.
Salieri, Antonio |
Compositeur italien (1750-1825), il devient à 24 ans compositeur de la Chambre de l'empereur Joseph II à Vienne et y écrit de nombreux opéras. Dès 1782, l'Opéra de Paris fait appel à ses services pour suppléer Gluck, alors souffrant. Tout en continuant sa carrière à Vienne, il fait des voyages régulièrement à Paris où il produit, à grand succès, ses opéras spécialement adaptés ou composés pour l'occasion. Vers 1800, après ses rencontres avec Mozart, il ne compose presque plus d'opéras. Il laisse derrière lui une production de 30 années de composition d'opéras extrêmement variés et destinés à des lieux parfois radicalement opposés. Grand pédagogue, il a formé grand nombre de musiciens célèbres dont Beethoven, Schubert, Liszt, etc.
Salon de Mars |
Salon du château de Versailles situé dans les appartements du monarque. Cette salle, décorée à l'image du dieu de la guerre, servait alors de poste de garde sous Louis XIV et de salle de jeu, puis de musique et de danse.
Serpent |
Instrument de la famille des cuivres à embouchure et trous, recourbé pour faciliter la tenue des mains. Correspond à peu près au cornet basse et est utilisé principalement pour doubler le chant grégorien.
Sonate |
Terme désigant un morceau composé de plusieurs mouvements et destiné à une formation de chambre - souvent une basse continue et trois instruments.
Soprano |
Tessiture vocale ou instrumentale appartenant au registre aigu (appelé "dessus" dans la musique baroque française).
Stamitz, Johann |
Violoniste et compositeur de Bohême (1717-1757), Stamitz développe l'orchestre de Mannheim qui jouit d'une grande renommée, et enseigne le violon à des personnalités musicales telles que Christian Cannabich, les frères Toeschi, Ignaz Fränzl ou Wilhelm Cramer. Il aurait été engagé en 1741 à la chapelle de la cour de Mannheim. Premier violon à la cour de Mannheim, puis Konzertmeister de 1745 à 1746, il devient maître de chapelle. En 1753, il est directeur de la musique instrumentale, charge qui semble avoir été créée pour lui. L'une de ses symphonies est jouée au Concert Spirituel à Paris en 1751. Il séjourne longuement à Paris en 1754-1755, où il apparaît au Concert spirituel.
Stuck, Jean-Baptiste |
Né à Livourne, Jean-Baptiste Stuck, dit Baptistin (ca 1680-1755), voyage en Italie avant de s’installer vers 1700 à Paris, où il entre au service du duc d’Orléans, futur régent et grand amateur de compositeurs italiens ou italianisants. Violoncelliste virtuose, Stuck s’adonne à la composition avec succès ; ses quatre recueils de cantates françaises jouent un rôle capital dans la construction de sa réputation, de même que son Te Deum (perdu) et les ouvrages lyriques qu’il fait représenter à l’Académie royale de musique (Méléagre et Manto la Fée en 1709, puis Polydore une dizaine d’années plus tard). Toutes ces œuvres le montrent soucieux de réunir les styles français et italiens, à la manière des « goûts réunis » prônés par François Couperin durant la même période.
Symphonie |
Genre destiné à l'orchestre, composé le plus souvent de trois mouvements à l'ère baroque et de quatre à l'époque classique. La symphonie apparait à la moitié du XVIIIe siècle et fait la gloire des orchestres. Le terme de sinfonia, antérieur (début XVIe), désigne des ouvertures d'opéra.
Symphonie concertante |
Genre musical opposant un orchestre à un ou plusieurs solistes, il se distingue du concerto car il possède tous les codes formels et structurels de la symphonie.
Taille |
Tessiture vocale ou instrumentale médium correspondant à la voix de ténor. Le nom est propre à la musique baroque française.
Tambour |
Désigne tout type d'instrument de percussion à peau. Ses déclinaisons sont le tambourin, le tambour basque, le tambour militaire, le tambour provençal, la timbale, etc.
Te Deum |
Hymne sacré apparu au IVe siècle dans le chant ambrosien, très à la mode dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles où chaque fête est prétexte à l'éxécution d'un Te Deum.
Telemann, Georg Philipp |
Georg Philipp Telemann (1681-1767) est l'une des grandes figures du monde baroque germanique. Actif principalement à Hambourg, il est l'un des compositeurs les plus prolifiques de l'Histoire de la musique avec près de 6 000 œuvres à son catalogue. Editeur et imprimeur de sa propre musique, il a contribué à la diffusion de la musique en fondant l'un des premiers magazines musicaux.
Ténor |
Tessiture vocale ou instrumentale masculine médium dans la musique baroque. V taille.
Tessiture |
v registre.
Théâtre de la Foire |
Spectacles donnés lors des foires parisiennes annuelles de Saint-Germain et de Saint-Laurent. On y trouvait des vaudevilles, des pièces de théâtre, les premiers opéras-comiques, etc.
Théorbe |
Variété de luth basse à double-manche, dont la période d'activité s'étend du XVIe au XVIIIe siècle.
Timbales |
Grands tambours accordables, dont la caisse est en fonte de cuivre/laiton, souvent groupés par deux de tailles différentes.
Timbre |
Indépendamment de la hauteur de l'instrument ou de la voix, le timbre définit les qualité sonores de ces derniers : le timbre peut être percussif, brillant, rond, doux, etc.
Tragédie en musique (tragédie lyrique) |
Genre majeur de l'opéra français des XVIIe et XVIIIe siècles. Le terme est remplacé après 1770 par celui de "tragédie lyrique". Lully et Quinault créent la première tragédie en musique, Cadmus et Hermione, en 1673. Après L'Europe galante de Campra en 1697, le genre est concurrencé par celui de l'opéra-ballet.
Trombone |
v sacqueboute.
Trompette |
Instrument de la famille des cuivres à embouchure, sans pistons ni trous à l'époque baroque, se jouant uniquement avec les variations de pression des lèvres/souffle au niveau de l'embouchure.
Trompette marine |
Instrument à corde de très longue taille, dont la corde frottée produit un son proche de celui de la trompette, dû au chevalet métallique qui, placé de travers, vibre et produit un son "cuivré".
Tutti |
En musique, le terme qualifie un passage où tous les instruments jouent ensemble, par opposition à d'autres passages plus spécifiquement destinés à un nombre limité d'instruments ou de chanteurs. Dans la musique concertante, les tutti s'opposent aux soli.
Valois |
La dynastie des Valois, maison proche de celle des Capétiens, règne sur le royaume de France de 1328 à 1589 et cède la place aux Bourbons.
Vaudeville |
Chant satirique, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le terme désigne par la suite un genre de théâtre.
Vents |
Famille d'instruments de musique au son produit par les vibrations d'une colonne d'air, causées soit par le souffle d'un instrumentiste (flûte, trompette, etc.), soit par une soufflerie mécanique (orgue, accordéon), soit par une poche d'air (cornemuse, etc.). Toutes sortes de matières peuvent être utilisées à la construction des vents : bois, métal, ivoire, os, etc.
Vigarani, Carlo |
Architecte, « metteur en scène », décorateur d'origine italienne (1637-1713), il mène de front plusieurs carrières, travaillant à Paris, où il est notamment associé à Lully pour la direction de l’Opéra ; à Saint-Germain-en-Laye, où il monte les grandes tragédies en musique ; et Versailles, où il contribue à la réalisation des fêtes les plus brillantes. Il est ingénieur du roi en 1662, puis intendant des Plaisirs du roi à la cour de Louis XIV jusqu'en 1690.
Vingt-Quatre Violons du roi (Grande Bande) |
Ensemble à cordes le plus célèbre d'Europe et probablement le plus équilibré et virtuose, appelé aussi Grande Bande, il fait partie de l'ensemble de la Chambre et regroupe toutes les cordes de l'orchestre, à savoir les dessus (violons), les hautes-contres, quintes et tailles (altos) et les basses (basses de violon, et non violoncelles).
Viole |
Famille d'instruments à archet et cordes, proche cousine des violons, elle se joue sur ou entre les jambes (da gamba) et possède six cordes. Elle existe en plusieurs tailles (dessus, alto, ténor, basse, contrebasse, etc.) La touche est frettée pour faciliter le placement des doigts.
Violoncelle |
Instrument à quatre cordes frottées ou pincées de la famille des violons, le violoncelle se joue assis, tenu entre les jambes. Cet instrument de grande tessiture est proche de la voix humaine.
Violone |
Contrebasse de viole, ancêtre de la contrebasse.
Vivaldi, Antonio |
Violoniste et compositeur virtuose surnommé "le prêtre roux" (Venise, 1678-Vienne, 1741), il laisse une œuvre immense composée de sonates et concertos, opéras et musique sacrée.
Vogel, Johann Christoph |
Compositeur germanique (1756-1788) issu d'une grande famille de musiciens, il étudie la musique à Nuremberg avant de s'installer à Paris en 1776. Il y compose alors un grand nombre de pièces orchestrales et d'oratorios qui, interprétés par le Concert Spirituel, y rencontrent un réel succès. Il est également l'auteur de deux opéras qui susciteront l'enthousiasme des gluckistes.
Voltaire, François-Marie |
Écrivain et philosophe français (1694-1778), Voltaire incarne le mouvement des Lumières. Dans son ouvrage philosophique Le Siècle de Louis XIV, il annonce vouloir « peindre à la postérité, non les actions d'un seul homme, Louis XIV, mais l'esprit des hommes dans le siècle le plus éclairé qui fut jamais".

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