Dans le cadre de son accueil au Centre de musique baroque de Versailles en délégation de recherche CNRS, Julia de Gasquet développe un projet qui questionne la musique dans son rapport non pas au théâtre en général, mais aux interprètes en particulier.
Qu’il s’agisse du rapport au jeu ou au travail des personnages, la musique est une source d’inspiration et de travail pour les interprètes d’aujourd’hui dans les performances historiques. La musique des comédiens développe trois axes : le premier interroge la notion de mélisme dans la déclamation du XVIIe siècle ; le second se risque à une approche sensible autour des « paysages sonores » dans lesquels baignent les comédiens et comédiennes au XVIIe siècle : airs de cours de Michel Lambert, musique religieuse (Grands motets, leçons des ténèbres), musique écrite pour le théâtre (présence des violons dans la troupe de Molière, musique des comédies-ballets), musiques populaires chantées dans les rues de Paris ou de province ; le dernier propose l’étude comparée de partitions de Lully et Rameau et permet de faire le lien entre récitatif musical et déclamation, pour saisir comment les interprètes ont pu eux-mêmes influencer l’écriture musicale.