L’équipe de Muséfrem, en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles, le Centre d'Histoire Espaces et Cultures (CHEC) et la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand, organise une journée d'étude sur les affinités et les divergences dans la structure et l’organisation des corps de musique des cathédrales à la fin de l'Ancien Régime.
Dans les églises qui rehaussent la solennité de leurs messes et de leurs offices par l’exécution de pièces en musique et qui disposent chacune à cet effet d’un « corps de musique », celui-ci présente toujours tant de traits qui le singularisent qu’on est tenté de penser qu’il n’en existe aucun autre parfaitement identique. Cette hétérogénéité s’explique évidemment par de multiples facteurs : prestige de l’église, place accordée à la musique par rapport au plain-chant, ressources dédiées à cette activité, traditions locales, etc. Mais, au-delà de la description des réalités locales et sans méconnaître les facteurs conjoncturels qui donnent à chaque corps de musique sa physionomie propre, l’historien et le musicologue cherchent à établir des typologies aptes à rendre raison du désordre apparent. Cette journée d’étude veut poser les bases d’une réflexion et esquisser une méthodologie. C’est cette dimension exploratoire qui conduit à limiter le propos aux seules cathédrales, un groupe numériquement restreint (environ 130), qui présentent l’avantage de partager des traits institutionnels communs tout en offrant de forts contrastes sous l’angle des potentialités musicales.