Barbara Nestola est musicologue et historienne du théâtre HDR. Depuis 2019, elle dirige le pôle recherche du Centre de musique baroque de Versailles. Ses travaux portent sur les transferts musicaux entre l’Italie et la France, les pratiques de l’opéra italien et français, et les questions de circulation et de transversalité dans le théâtre en France sous l’Ancien Régime. Avec Emanuele De Luca (Université Côte d’Azur), elle a codirigé les projets de recherche ThéPARis (2019-2022), et ThéPARis-France (2023-2024) avec la participation aussi de Bénédicte Louvat (Sorbonne Université). Spécialiste de la déclamation de l’italien chanté, elle anime des masterclasses de chant et intervient dans des productions lyriques. Elle collabore régulièrement comme conseillère scientifique avec des interprètes professionnels dans le cadre de concerts, récitals, productions d’opéras et enregistrements audiovisuels.

Spécialiste de Marc-Antoine Charpentier, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le compositeur et a déjà publié plusieurs volumes de l’édition monumentale du Centre de musique baroque de Versailles. Son dernier livre est consacré au mécénat de la duchesse du Maine. Elle participe à des travaux pluridisciplinaires associant musicologie et littérature.

Diplômé de violoncelle, basson, musique de chambre et formation musicale, Benoît Dratwicki se tourne vers l’histoire de la musique, l’analyse, l’esthétique et l’orchestration. Depuis 2001, il est délégué puis directeur artistique du Centre de musique baroque de Versailles (CMBV). En 2006, il participe à la création du Palazzetto Bru Zane à Venise dont il est aujourd’hui conseiller artistique. Il a produit l’émission « La Querelle des Bouffons » avec son frère Alexandre sur France Musique (2006-2007). Docteur en musicologie, il est spécialiste de la Musique du roi à Versailles et de l’opéra français du XVIII^e siècle (répertoire, style et interprétation) ; il a publié plusieurs articles et ouvrages sur ces sujets. Il anime de nombreuses conférences et masterclasses principalement à destination des chanteurs. Avec le CMBV et le Palazzetto Bru Zane, il a participé à la recréation de plus d’une cinquantaine d’opéras français des XVII^e, XVIII^e et XIX^e siècles, enregistrés pour différents labels discographiques.

Julien Dubruque est ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de l’Université et docteur de musique de l’Université François-Rabelais de Tours, titulaire de prix en clavecin et en basse continue du CNR de Boulogne-Billancourt, et d’un prix en esthétique du CNSM de Paris. Il enseigne le latin et le grec en classes préparatoires littéraires au lycée Henri-IV, à Paris. Il est également chercheur et responsable éditorial au Centre de musique baroque de Versailles, où il a publié plus de trente éditions critiques, et dirige les collections « Opéra numérique » et « Recueils d’airs ». Il collabore aux Opera Omnia Rameau (Bärenreiter), dont il est rédacteur en chef adjoint, à l’Édition Numérique, Collaborative et Critique de l’Encyclopédie, ainsi qu’au Théâtre complet de Voltaire et aux Œuvres complètes de Rousseau chez Classiques Garnier.

Bénédicte Hertz est chercheuse au sein du pôle recherche du Centre de musique baroque de Versailles (CESR, UMR 7323) depuis 2020. Elle coordonne le projet ANR AcadéC. sur les Académies de Concert en France au XVIII^e siècle (2022-2025).
 
Dans la suite de sa thèse de doctorat, consacrée à la pratique du motet à grand chœur à Lyon, ses travaux portent sur la musique française du XVIII^e  siècle, et plus spécialement sur les fonds patrimoniaux de province, le concert public et l'académisme musical, la musique sacrée et la pratique musicale. Elle collabore à divers projets collectifs, parmi lesquels Muséfrem (Musiciens d’Église en France à l’époque moderne) et ENCCRE (Édition Numérique Collaborative et Critique de l’Encyclopédie).

Thomas Leconte est chercheur au sein du pôle recherche du Centre de musique baroque de Versailles (CESR, UMR 7323) et responsable éditorial des collections patrimoniales "Monumentales" et "Anthologies". Ses travaux de recherche se concentrent principalement sur l’étude historique et musicale des musiques de société du XVII^e siècle français, et sur la genèse du premier grand motet louis-quatorzien (1643-1682), répertoires auxquels il a consacré de nombreuses publications. Parallèlement, il s’intéresse à la musique religieuse des provinces de France aux XVII^e et XVIII^e siècles, ainsi qu’aux cérémonies extraordinaires de la cour de France (répertoires, pratiques).

Ancien élève de l’École des chartes, Peter Nahon est chargé de recherche au CNRS depuis 2023. Il consacre ses recherches à l’étude des contacts langagiers, philologiques et culturels entre mondes romans et hébraïques. Il s’est intéressé en particulier aux microcosmes juifs du sud de la France, à leurs langues, leurs textes, leurs traditions orales et leurs liturgies, au sujet desquels il a publié plusieurs livres, dont Gascon et français chez les Israélites d’Aquitaine (Garnier, 2018), Le rite portugais à Bordeaux d’après son Seder ḥazanut (Geuthner, 2018), et Les parlers français des israélites du Midi (ELiPhi, 2023). Au CMBV, il travaille désormais notamment sur les emprunts musicaux et les contrafactures dans les liturgies des juifs provençaux à l’époque baroque.

Solveig Serre est historienne et musicologue, chargée de recherche au CNRS (CESR/CMBV) et chargée de cours à l’École Polytechnique. Elle est spécialiste de l’histoire des institutions lyriques sous l’Ancien Régime ainsi que de l’histoire des musiques populaires en France. Elle co-dirige, avec Luc Robène, le projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), financé par l’ANR. Parmi ses publications, L’Opéra de Paris (1749-1791) : politique culturelle sous l’Ancien Régime (Paris : CNRS Éditions, 2010).

Jean Duron travaille sur la musique à l’époque de Louis XIV, notamment sur les moyens mis au service de son interprétation : effectifs, contrepoint, composition, théorie. Ses travaux concernent principalement les grandes formes (grand motet, tragédie en musique), la musique de la Cour et la musique des grandes cathédrales du royaume. Ses recherches l’ont conduit à publier plusieurs textes sur la poésie néolatine contemporaine.

Jana Franková est docteure en musicologie de l’Université de Paris-Sorbonne, Paris IV (IReMus) et de l’Université de Masaryk en République tchèque. Ses recherches portent principalement sur la diffusion et la réception des influences étrangères dans la vie musicale en France au XVIIIe siècle ainsi que sur la réception de la culture française dans l’Europe centrale et les modalités de dissémination du répertoire dans l’espace centre européen. Depuis janvier 2018, elle est chercheuse invitée à la Bibliothèque de Moravie à Brno (Moravská zemská knihovna) en République tchèque. En tant que chercheure associée au Centre de musique baroque de Versailles, elle mène en collaboration avec Barbara Nestola un projet de recherche autour des relations musicales entre la France et les Pays de la couronne de Bohême aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Après des études à l’Université de Bologne, Matteo Giannelli est actuellement doctorant en musicologie à l’Université de Rome ‘Tor Vergata’ (sous la direction de Maria Teresa Gialdroni) et au CMBV (sous la direction de Barbara Nestola). Son projet de thèse, intitulé L’oratorio alla corte di Francesco II d’Este (1662-1694): modalità esecutive, interpreti e simbologie politiche, concerne le corpus d’oratorios joués à Modène entre 1662 et 1694, dont il envisage d’étudier les lieux d’exécution, les modalités de performance, les interprètes et les compositeurs concernés, ainsi que les références contenues dans les textes à des événements contemporains. Étant donné la présence d’un grand nombre de références à la Glorieuse Révolution (1688) et à l’exile des Stuart en France dans ces livrets, une partie de son étude sera consacrée à l’étude des musiques de la cour anglaise à Saint-Germain-en Laye qui se réfèrent également à cet événement, dans une perspective comparatiste.

Francesco Intrieri est hautboïste et flûtiste à bec diplômé de la Schola Cantorum Basiliensis. Il est également doctorant à l’Université de Tours sous la direction de Barbara Nestola pour la période 2025- 2028 : sa recherche porte sur la naissance de la forme opéra-ballet, par l’étude et l’édition critique de l’un des premiers exemples du genre, le Ballet des Saisons de Pascal Collasse (1695). Parallèlement, il dirige l’ensemble Le Concert Ludovicien, qu’il a fondé afin de se consacrer principalement au répertoire baroque français. Il se produit en France et à l’étranger en tant que soliste autant qu’en orchestre avec des formations comme Le Concert Spirituel, le Collegium Marianum, etc.

Après un long détour par la critique musicale et la radio, Gaëtan Naulleau a remis sur le métier des travaux laissés en veille. Partisan d’une musicologie au service des musiciens, orientée vers les questions esthétiques autant que matérielles qui se posent à l’interprète « historiquement informé », il interroge dans sa thèse de doctorat intitulée "Chanter la messe en polyphonie en France (1610-1715). Archéologie d'une pratique" (en cours à l’Université de Tours sous la direction de Philippe Vendrix) les pratiques polyphoniques dans la messe au temps de Louis XIII et Louis XIV. En rassemblant ce que nous apprennent la partition, l’usage, l’archive et l’institution, en considérant aussi l’espace architectural dans lequel s’inscrit l’action polyphonique, il se propose de reconstruire une image sinon exacte, du moins vivante et inspirante de la polyphonie au service de la messe.

Docteur en musicologie, Thomas Soury enseigne l’histoire de la musique dans différentes universités françaises (Rennes 2, Metz et Reims). Il est également éditeur et assistant d’édition pour les Opera omnia de Rameau. Spécialiste de l’opéra français du XVIIIe siècle, il s’intéresse particulièrement à la librettologie notamment autour de la figure de Louis de Cahusac, dont il édite les articles de l’Encyclopédie (projet ENCCRE) et à la question des genres lyriques en France. Il prépare au CMBV la publication des actes d’un colloque tenu en mai 2016 à Bruxelles sur le genre du ballet en France (à paraître chez Classique Garnier). Pour le CMBV, il est également conseiller scientifique sur le spectacle des Paladins de Rameau (Oldenbourg, 2019) dont il a préparé l’édition critique de l’œuvre. En 2023, il coorganise avec Barbara Nestola le colloque international L’opéra de cour en France aux XVII^e et XVIII^e siècles : goût, espaces, pratiques