Cet axe s’intéresse aux interactions entre les différents acteurs qui exercent un pouvoir sur la musique, qu’ils soient spirituel, temporel ou social, ainsi qu’aux pouvoirs et contre-pouvoirs que la musique génère. Il s’agit de faire apparaître le poids des contraintes dans la programmation et les commandes des répertoires, de comprendre comment les institutions musicales sont parvenues à fonctionner et à élaborer leur répertoire en les intégrant à leur fonctionnement, ainsi que d’évaluer la part qu’il reste à la liberté artistique.
Une attention toute particulière est portée à la question de la réception de la musique, par le public, qui exerce un pouvoir sur les émotions, aux cœurs d’enjeux esthétiques, sociaux et politiques, ce qui permet d’une part de réévaluer les enjeux politiques de la musique et d’autre part de faire apparaître la pluralité des voix avec laquelle la culture de l’Ancien Régime s’exprime.

Musiques curiales et rituel monarchique
Cette thématique aborde les questions de la fonction, de la place et donc de la nature de la musique dans le rituel ordinaire et extraordinaire de la cour. Elle interroge les mécanismes et l’organisation du rituel à travers la musique, souvent traitée de manière secondaire (par les historiens) ou décontextualisée (par les musicologues). Cette thématique s’articule autour de deux problématiques principales : la musique dans les cérémonies royales et dynastiques ; la musique dans le cérémonial de cour. De plus, une approche comparatiste menée sur l’ensemble des cours d’Europe nourrit la réflexion de manière inédite.