L’annuelle journée d’études du projet de recherche Muséfrem (Musiciens d’Église à l’époque moderne), en partenariat avec le Centre de musique baroque de Versailles, se propose d’étudier les réseaux activés par les églises et les musiciens pour trouver un poste.
En novembre 1774, les Affiches d’Angers encouragent « ceux qui ont des enfants de sept ans ou environ, dont la voix et les dispositions peuvent convenir » à présenter leur fils à la psallette de la cathédrale. Ce type d’annonce semble courant à la fin de l’Ancien Régime. On l’utilise aussi pour trouver un organiste ou un maître de musique, voire un chantre, jusque dans des paroisses modestes. La recommandation d’un jeune musicien prometteur est une autre solution de recrutement avec le bouche-à-oreille et les regroupements de fratries. Ces pratiques témoignent de l’existence de réseaux de musiciens d’église, dont le rôle est encore nébuleux.
L’objectif de cette journée est de tenter un tour d’horizon des modes de recrutement des églises, en particulier dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les présentations pourront porter sur un panorama national, régional ou local, s’intéresser à un réseau particulier ou encore étudier les mediums utilisés. Les connexions avec les lieux de musique profane (concerts, théâtres) seront également considérées ainsi que les recrutements par-delà les frontières du royaume de France, voire considérer ces réseaux en d’autres lieux.