L’université d’Artois accueille cette année les rencontres du réseau Muséfrem, en partenariat avec le Centre de musique baroque de Versailles. La journée d’études, ouverte au public, se concentre sur le répertoire musical des chapitres et sa circulation.
En 1771-1772, Henri Hardouin, maître de musique de la cathédrale de Reims, propose ses messes. Sa démarche échoue à la cathédrale d’Autun, mais elle est couronnée de succès à Metz. En 1786, Guignet, maître de musique de la cathédrale de Meaux, fait acheter six messes en musique par le chapitre de Besançon, tandis que la plus modeste collégiale d’Aire-sur-la-Lys renforce son répertoire par l’achat d’une quinzaine d’œuvres.
Les achats de musiques, le plus souvent imprimées, se retrouvent dans nombre d’églises. Les chapitres constituent ainsi des collections musicales, qu’ils complètent par des copies ou par l’acceptation de dons de la part de maîtres locaux ou de musiciens extérieurs. Par ailleurs, les contrats d’engagement des maîtres de musique stipulent presque immanquablement l’obligation de composer, voire de « renouveler la composition des messes, pseaulmes de vespres, hymnes, magnificat et motets de la feste Dieu ».
Ces collections, qui semblent parfois importantes, restent mal connues et échappent souvent aux investigations, car elles demeurent rarement conservées de nos jours.
Cette journée d’étude souhaite offrir une meilleure connaissance des répertoires des musiques capitulaires et de leur évolution, à partir de sources diverses : registres capitulaires et partitions conservées, en premier lieu, mais aussi correspondances, catalogues, inventaires, mémoires, annonces ou relations des gazettes. L’approche se veut donc au croisement de la musicologie et de l’histoire.