En raison de la pandémie de Covid-19, le Centre de musique baroque de Versailles est contraint de reporter le ThéP-Atelier à l'automne 2020. Les nouvelles dates seront communiquées ultérieurement.
Du 28 au 30 mai, le Centre de musique baroque de Versailles propose, en parallèle du projet de recherche ThéParis – Les théâtres parisiens sous l’Ancien Régime, un atelier d’interprétation musicale, dramatique et chorégraphique autour des divertissements en musique de la Comédie-Française et de la Comédie-Italienne du début du XVIIIe siècle.
Publics visés / Effectif
- 4 danseurs
- 7 chanteurs (4 dessus ou sopranos, 1 taille ou ténor, 2 basses)
- 4 dessus instrumentaux (2 violons, 2 flûtes/hautbois)
- basse continue (clavier et basse d’archet).
Le stage est également ouvert à des auditeurs libres : chefs d’ensemble, acteurs, chercheurs, étudiants…
Objectifs de la formation
Le CMBV propose aux interprètes un atelier nourri par les travaux scientifiques en cours autour des pratiques scéniques partagées par l’Académie Royale de Musique, la Comédie-Française et la Comédie-Italienne. Cet atelier, qui met en valeur un répertoire original, a pour objectif principal d’explorer les divertissements en musique des théâtres de parole et d’expérimenter leur interprétation à la lumière des recherches qui renouvellent l’approche des pratiques, de l’esthétique et de la poétique théâtrale entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.
Contenu pédagogique de la formation
Durant 2 jours et demi, les stagiaires travaillent l’interprétation de deux divertissements inédits de la Comédie-Française et de la Comédie-Italienne, constitués d'airs, de duos, d’ensembles et de danses.
Une représentation publique des divertissements clôture le stage.
Formateurs
Les stagiaires sont encadrés par deux interprètes, Arnaud Marzorati et Hubert Hazebroucq, et deux chercheurs, Barbara Nestola et Emanuele De Luca.
Argumentaire
Dès le XVIIe siècle, la Comédie-Française, la Comédie-Italienne et l’Académie Royale de Musique rentrent dans une dynamique à la fois de concurrence et d’émulation, chacune puisant son inspiration dans le répertoire et les atouts majeurs de l’autre, qu’il s’agisse de la dramaturgie, de l’appareil scénique, de la musique ou du savoir-faire des interprètes. Ces théâtres partagent des personnels, des univers sonores et visuels, des thèmes, des genres et des formes dramatiques aujourd’hui insoupçonnés. Envisager le répertoire dans cette perspective requestionne le façonnement des pratiques, de l’esthétique et de la poétique théâtrale entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Mobiliser les différentes approches scéniques de ces théâtres permet de renouveler et redynamiser avantageusement l’interprétation de leur répertoire respectif.
Cette formation à destination des interprètes s’appuie sur le séminaire de recherche « ThéPARis, les Théâtres parisiens sous l’Ancien Régime : Transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques » qui aborde la question du dépassement des périmètres de chaque institution théâtrale du point de vue institutionnel comme esthétique. Plutôt que de restreindre le champ d’enquête à une scène en particulier, ce séminaire élargit la perspective en interrogeant les espaces signifiants ‘entre’ les théâtres, leurs connexions et leurs échanges, explicites ou latents. Cela implique également un questionnement des théâtralités et des processus esthétiques à l’intérieur d’une même salle, relevant des emprunts aux autres univers théâtraux.