Fruit du colloque international tenu au Centre de musique baroque de Versailles en juin 2023, dirigé par Thomas Soury (Université Lyon 2) et Barbara Nestola (Directrice de recherche du CMBV – CESR), la publication « L’opéra de cour en France (XVIIe–XVIIIe siècle) : goût, espaces, pratiques » explore l’opéra au-delà du modèle parisien traditionnel et apporte un éclairage inédit sur les pratiques lyriques dans les cours françaises.
La connaissance de l’opéra français s’est considérablement enrichie au cours des dernières décennies, grâce à de nombreux projets de recherche donnant lieu à des travaux de référence. Toutefois, force est de constater que c’est davantage le corpus de l’Académie royale de musique, institution étroitement liée à la naissance et au façonnement du genre, qui a attiré l’attention des chercheurs.
À l’heure où la recherche s’intéresse de plus en plus aux lieux culturels en dehors de Paris, le présent numéro, fruit d’un colloque international tenu au Centre de musique baroque de Versailles en juin 2023, souhaite interroger la production d’opéras au-delà de l’Académie royale de musique, en se penchant sur les milieux curiaux. Les cours n’ont-elles été que des écrins à la représentation du répertoire de l’Opéra de Paris ? N’ont-elles pas aussi été, par la volonté du prince, un lieu de création ou de recréation singulier ? L’empan chronologique de notre publication court de 1639, année du début du ministère de Mazarin, importateur de l’opéra italien en France, à 1791, année de la perte des privilèges des salles de spectacles parisiennes. Bien que la période observée soit large, ce collectif souhaite mettre en évidence des points de convergence permettant de caractériser ce qui apparaîtrait alors comme un opéra de cour, un spectacle spécialement produit à la cour et pour la cour.
Avec des contributions de : Sylvie Bouissou, Benoît Dratwicki, Nathanaël Eskenazy, Rebecca Harris-Warrick, Thomas Leconte, Ilaria Lepore, Ben Neb, Barbara Nestola, Cindy Pédelaborde, Graham Sadler, Thomas Soury, Hanna Walsdorf, Petra Zeller Dotlačilová.