L’Italie a toujours représenté une source d’inspiration et de fascination pour les compositeurs français. Le « voyage d’Italie » ne fut pas réservé uniquement aux peintres et aux architectes, ce fut aussi un passage obligé pour bon nombre d’entre eux. A Paris, dès la fin du XVII^e siècle, les cénacles et assemblées où l’on jouait de la musique italienne furent légion. L’abbé Matthieu, pour ne citer que lui, dont la bibliothèque recelait plus de deux cents ouvrages d’œuvres françaises et italiennes, organisait chaque semaine des concerts de musique religieuse. Tout comme de nombreux autres compositeurs italiens établis à Paris, tel Paolo Lorenzani, surintendant de la musique de la Reine, qui laisse une collection magnifique profane et religieuse.

Ce programme musical, consacré aux petits motets, mets en lumière ces compositeurs français italianisants : Nicolas Bernier, André Campra, Nicolas Clérambault et bien sûr Marc-Antoine Charpentier, le plus grand hérault du dialogue entre la musique française et italienne.