Compositeur français (1711-1772), il s’impose comme virtuose, au même titre que Leclair et Guignon, et comme compositeur de grands motets. Après la publication de deux recueils de musique instrumentale, il quitte la province et fait ses débuts au Concert Spirituel en 1739, date à laquelle il devient violon de la Chambre et de la Chapelle du roi. En 1744, il obtient la charge de sous-maître de la Chapelle du roi. Après avoir codirigé le Concert Spirituel, il en assure les fonctions de directeur et de chef d’orchestre. Parallèlement, il poursuit une carrière de compositeur de musique profane. Ses œuvres, d’une conception originale, témoignent de son esprit inventif. Il s’adonne à la composition d’opéras, notamment avec Titon et l’Aurore (1753) qui tiendra tête aux représentations de La Serva padrona et du Devin du village pendant la Querelle des Bouffons. En 1758 il crée la forme de l’oratorio français avec Les Israélites à la montagne d’Horeb, genre qui allait faire fortune. L’esthétique de Mondonville se définit par une synthèse des courants italien, français et germanique, surtout dans sa production religieuse. En ce sens, son style est plus européen que celui de Rameau, la grande figure marquante du XVIIIe siècle et, à ce titre, préfigure le classicisme alors naissant.