Programme
Charles-Hubert Gervais (1671-1744)
Miserere, Super flumina babylonis, Jubilate deo, In convertendo
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Stabat mater, Magnificat
Gervais, grand oublié de la scène musicale, dévoile les qualités de sa musique et l’influence italienne qui le guida tout au long de sa carrière. Mis en regard de Vivaldi, il donne un nouveau visage aux « goûts réunis » synthétisant art français et art italien.
Charles-Hubert Gervais, compositeur fécond du premier XVIIIe siècle, est connu pour avoir été proche du Régent Philippe d’Orléans dont il fut même le professeur de composition. Dans le cadre de leur résidence croisée avec le festival d’Ambronay et le Centre de musique baroque de Versailles, Les Ombres ont choisi de se pencher sur cette figure atypique et encore très méconnue, dont le catalogue des œuvres recèle pourtant d’innombrables trésors, à commencer par une quarantaine de grands motets composés pour la Chapelle royale de Versailles au temps du jeune Louis XV et conservés en manuscrits à la Bibliothèque nationale de France. Associées au chœur du Concert Spirituel, Les Ombres présentent quelques-uns des plus beaux motets qui, s’inscrivent par la magnificence de leur écriture chorale et instrumentale, dans la tradition royale de Lully et Lalande, mais témoignent du goût particulier de Gervais pour la musique italienne. Mis en regard du célèbre Vivaldi, les motets de Gervais dévoilent le lien passionnel qui a toujours unis la France et l’Italie, au-delà des querelles de styles et des intrigues politiques.