Chaque mois, le Centre de musique baroque de Versailles vous concocte une playlist thématique à écouter pour vous immerger dans le répertoire musical français des XVIIe et XVIIIe siècles. Bonne écoute !
Playlist par Gabrielle Rubio, flûtiste et théorbiste soutenue par le Centre de musique baroque de Versailles.
Pour la sortie playlist de ce mois-ci, le Centre de musique baroque de Versailles a laissé carte blanche à la flûtiste et théorbiste Gabrielle Rubio. Gabrielle nous livre ici ses coups de cœur et ses sources d’inspiration pour son projet de disque, qui met à l’honneur les compositeurs et flûtistes français.
“L’esthétique de la flûte traversière à l’époque baroque est très souvent corrélée dans les esprits à la galanterie, la mignardise, la cajolerie… Le projet du disque de musique française que j’entreprends en cette nouvelle année 2025 souhaite relater une période à peine antérieure certes, mais dont l’esthétique diverge avec cette idée préconçue.
C’est une esthétique de l’intime, du sublime, de la poésie musicale dans toute sa finesse et son éloquence. C’est le temps des François Couperin, Marin Marais, Forqueray, Robert de Visée…
Leur pendant flûtistique se retrouve dans la musique d’un Jacques-Martin Hotteterre, d’un Michel de la Barre, d’un André-Danican Philidor…
Certaines œuvres sont effectivement un peu plus tardives et vont poindre les prémices du style galant qui est effectivement bien présent dans les pages dédiées à la flûte traversière, mais il me semblait important de retracer une corrélation entre ce répertoire instrumental pour clavecin, viole de gambe, théorbe et celui de cette première école de flûte traversière française qui exprime tout autant la sensibilité et le raffinement musical d’une époque.
Cette playlist se veut donc volontairement une playlist de musique instrumentale, mettant en avant ces compositeurs instrumentistes ayant fait évoluer les caractéristiques expressives de leur instrument vers un idéal d’intériorité, de raffinement et de poésie. Quelques exceptions se sont évidemment glissées dedans, juste pour le plaisir de leur découverte ou redécouverte.”